La culture de la différence et de l’indépendance

Alban Piccolomo : Je n’irais pas jusque-là mais il est vrai que nous avons su tirer notre épingle du jeu ces derniers temps. Notre activité a été en première ligne au plus fort de la crise sanitaire et cela s’est traduit dans les chiffres. Néanmoins, ces bons résultats sont aussi dus à une stratégie de développement parfaitement réfléchie basée aussi bien sur la croissance externe qu’interne.

A. P. : Bien qu’historiquement quincaillers de métier, nous sommes multispécialiste depuis toujours. C’est dans notre culture et cela se traduit par une diversification de l’activité vers des métiers que nous considérons comme connexes : les EPI, bien sûr, mais aussi vers l’univers de l’aménagement de salle de bains et de la décoration qui occupe aujourd’hui plus d’un quart de notre chiffre d’affaires (plomberie, chauffage, sanitaire, électricité). Pour cela, nous allons faire évoluer notre marque “Question d’ambiance” vers un concept encore plus fort et plus haut de gamme puisque nous venons de racheter Hydropolis à Avignon. Le but à brève échéance étant de capitaliser sur la marque Hydropolis en rebaptisant nos salles d’exposition sous cette enseigne, qui seront au nombre de 5 à la fin de l’année. Côté quincaillerie “pure et dure”, nous complétons notre couverture géographique entre Aix et Six-Fours en rachetant une affaire à Auriol, qui s’adresse aujourd’hui très majoritairement à la clientèle particulière (90 % grand public / 10 % pros).

A. P. : S’il est encore un peu tôt pour entrer dans le détail, nous étudions une création 100 % Quincaillerie Aixoise pour 2022. Il y a encore des territoires non couverts qui nous intéressent beaucoup. Ce qui ne nous empêche pas de continuer à optimiser le fonctionnement de nos points de vente existants en développant les Shop’in’Shop en partenariat avec des industriels reconnus. Tous ces projets, et bien d’autres à venir, devraient nous permettre d’atteindre les 50 M€ de CA, objectif que nous nous sommes fixé à l’horizon 2025/2026.

A. P. et P. G. : Ça n’a pas été toujours le cas. Nous avons tenté l’expérience 2 fois, sans qu’elle soit réellement concluante malheureusement. Notre organisation et nos modes de fonctionnement nous sont propres et, il faut le reconnaître, peu compatibles avec les process existants dans la plupart des groupements. Les outils digitaux, les conditions tarifaires et les relations avec les fournisseurs sont certainement amenés à évoluer et nous pensons que les groupements vont proposer des formats plus innovants dans le futur.

Nous croyons que la liberté de choix, la souplesse dans le processus décisionnaire, l’indépendance en un mot, fait partie de l’ADN de notre société. Et nous y sommes très attachés.