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Le plancher chauffant en perte de vitesse

Marc Wast
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Pour son bilan 2020, Cochebat a démarré par un cri d’alarme au sujet de l’inflation des matières premières qui fragilise la filière des représentants du syndicat professionnel du plancher chauffant.

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« Nous sollicitons les pouvoirs publics pour permettre aux entreprises une reprise dans les meilleures conditions possibles en permettant d’adapter les contrats. Avec la situation actuelle, certains acteurs déjà fragilisés financièrement par la crise sanitaire, vont devoir financer tout ou partie des hausses de matières premières et subir les pénalités de retard du fait de l’allongement des délais de livraison » analyse Florent Kieffer, président de Cochebat.
En 2020, le marché du tube multicouche a connu une croissance de près de 10 % en valeur chez les adhérents de Cochebat, alors que le marché de la plomberie est en baisse de 2,1 %. En volume, la croissance s’élève à +7,9 % en ml et +5,5 % pour les raccords. La dynamique a été portée par les gammes de pré-gainé (+9,6 %) et de pré-isolés (+9,5 %).
À l’inverse, la part du PER s’est contracté de 5 % en valeur et en volume (-5,5 %) : le tube nu ne pèse plus que 50 % du marché. Cela s’explique par une ouverture à l’importation et à de multiples intervenants, et à la traditionalisation des solutions, comme le cuivre auparavant.

Le plancher en forte baisse

Face à la crise sanitaire, le marché s’est recentré autour d’investisseurs et de promoteurs, devant prioriser leurs choix et optimiser chaque lot. Avec un secteur de la maison individuelle fortement perturbé, l’installation de planchers chauffants rafraîchissants connaît un fort ralentissement de -23%, avec 4 millions de m2 installés en 2020. Les acteurs du syndicat, eux, connaissent « une baisse maîtrisée » (-17 %). « Le plancher chauffant rafraîchissant équipe plus de 60 % des maisons neuves avec étage (hors primo-accédants), une baisse des projets immobiliers des particuliers a nécessairement un impact sur notre marché. En revanche, on constate que les adhérents de Cochebat tirent leur épingle du jeu. Cela tient au fait que notre offre système (dalles, collecteurs et régulation) est plus compétitive : les utilisateurs sont sensibles à la performance réseau et se tournent davantage vers un système complet, notamment s’il est Certitherm », explique Hugues de Marne, président de la Commission Promotion.

Une solution : développer le collectif

La nouvelle réglementation RE2020 favorise les constructions à base de matériaux biosourcés pour en limiter l'empreinte carbone. Cochebat et Bouygues Bâtiment France Europe ont réalisé ensemble une étude sur les coûts d’installation de planchers chauffants rafraîchissants dans les nouvelles constructions bois ; sur le principe d’une construction modulaire avec assemblage préfabriqué avec un minimum d’intervention sur chantier « Dans les constructions traditionnelles en béton, les coûts avec plancher chauffant pouvaient être supérieurs de +6,3 % par rapport à l’installation de radiateurs électriques dans le cadre de la RT 2012 et de +3,4 % par rapport à l’installation de radiateurs hydrauliques selon la RE 2020. L’installation d’un système de plancher chauffant rafraîchissant dans une construction bois se positionne dorénavant à iso-coûts d’une installation avec radiateurs hydrauliques dans le cadre de la RE 2020. Lorsqu’on connaît les atouts pour les propriétaires et les locataires, nos systèmes deviennent extrêmement compétitifs dans le cadre de la RE2020 et cela ouvre de nouvelles perspectives de marché dans les logements collectifs », explique Roland Prin, directeur ingénierie, construction Bois chez Bouygues Bâtiment. La part du marché des systèmes de planchers chauffants rafraichissants en logements collectifs en France est très inférieure au reste des pays européens.

Marc Wast
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