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[Restauration de l’ancien] Le bordelais Rénoporte sort de son giron néo-aquitain

Stéphane Vigliandi
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Rénoporte

En gros œuvre comme en second œuvre, certains travaux de rénovation s’avèrent des niches à fort potentiel. Depuis 2011, c’est le positionnement choisi par les deux cofondateurs de Rénoporte. Leur PME bordelaise réhabilite des portes d’entrée anciennes en bois. Focus sur une success-story… en devenir.

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Rénovation énergétique vs réhabilitation patrimoniale ? Les deux ! En créant il y a bientôt douze ans leur entreprise, les deux codirigeants de Rénoporte, Laurent Bolzer – un menuisier de formation – et Jean-Paul Carreau – issu de l’univers du luxe –, ont tranché. Ces deux « amoureux des belles choses » comme ils se définissent ont décidé de « faire rimer tradition et innovations pour apporter des solutions sur mesure ». Que ce soient des portes en bois dans le pur style des années 1900, 1920 ou 1930, mais aussi des éléments architecturaux à heurtoir du milieu de XVIIIe siècle, leur concept qu’ils jugent « unique » s’attache à « la sauvegarde de l’héritage architectural » tout en répondant aux exigences actuelles de performances énergétique et acoustique.

Courant janvier 2022, l’entreprise qui compte maintenant une trentaine de « talents », a ouvert un second atelier à Bordeaux. « Inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, la ville jouit d’un patrimoine riche et diversifié, et d’un ensemble urbain exceptionnel protégé », rappelle Laurent Bolzer. Dans la capitale aquitaine, sa société revendique à ce jour avoir sauvegardé « plus de 3 870 portes anciennes dans une métropole où les demandes de rénovation et d’isolation ne cessent de croître ». L’agence bordelaise historique ne pouvant plus faire face à cet afflux de chantiers, « il devenait nécessaire d’ouvrir une nouvelle agence », explique dans un récent communiqué le PDG.

8 %
C’est le niveau de la redevance prélevée sur le CA annuel de chaque artisan qui travaille sous la licence Rénoporte.

Réparer et restaurer, isoler et sécuriser in situ les portes anciennes en bois : aujourd’hui, l’ex-TPE bordelaise veut prendre pas à pas une stature extrarégionale. Rayonnant jusqu’ici sur la Haute-Garonne, le Limousin, la Charente-Maritime, la Dordogne et le Gers, ce spécialiste du patrimoine a franchi une première étape en septembre dernier pour se déployer en-dehors de la Nouvelle-Aquitaine. Une agence sous licence a été installée à Versailles, dans les Yvelines, où une cinquantaine de “vieilles” portes d’entrée avaient déjà été réhabilitées à l’identique cet automne.

Évolution de la gouvernance

C’est dès 2017 que Rénoporte est d'ailleurs devenue une marque sous licence. Dans un article publié début 2018 par l’édition bordelaise de 20 Minutes, Jean-Paul Carreau indiquait alors qu’il fallait en moyenne « un an pour qu’un licencié atteigne sa vitesse de croisière, environ trois portes par semaine, avec un objectif de 250 k€ de CA en première année ». Sur son site internet, Rénoporte (environ 506 k€ de chiffre d'affaires réalisé en 2019 - Source : Infogreffe) affiche des forfaits oscillant entre 1 100 € HT à 2 350 € HT selon la nature des travaux.

10 ateliers Rénoporte sur le territoire dont 9 dans le quart Sud-Ouest (à date).

En tout début d’année, Laurent Bolzer se félicitait dans un post sur LinkedIn qu’à fin 2021, son concept comptait à son actif « plus de 4 700 portes rénovées dont près d’une centaine en région parisienne », tout en mentionnant « l’arrivée de sept nouveaux talents […] permettant de doubler l’effectif ». L’occasion aussi pour lui de rendre un hommage à Jean-Paul Carreau « sans qui l’histoire de Rénoporte n’aurait pu s’écrire » et qui accompagnait depuis l’été dernier Séverine Lasserre : la nouvelle directrice générale de la PME.

Dotée d’un solide bagage en marketing et développement commercial, et intervenante en master 2 à l’INSEEC de Bordeaux, elle évoluait depuis deux ans et demi dans le secteur de l’immobilier dans son précédent poste – pour le portail web Peterson.fr. Désormais, le nouveau duo à la tête de Rénoporte se verrait bien hisser ses couleurs, dans un premier temps, du côté La Rochelle, Nantes ou Toulouse – des villes au riche patrimoine historique. Gueule de loup, mouton ou encore œil de bœuf : et maintenant à quand un concept Rénofenêtre ?

Stéphane Vigliandi
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