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En Russie, Velux fermera « rapidement » et « définitivement » ses portes

Stéphane Vigliandi
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Velux Russia - Ligne de production de Rostov-sur-le-Don (2009)

À son tour, le groupe danois vient d’indiquer qu’il allait stopper « dès que possible » toutes ses activités sur les marchés russes et biélorusses après les avoir suspendues au début du mois de mars. Jusqu’à l’automne 2015, le spécialiste des fenêtres de toit détenait une ligne de production dans le sud de la Russie.

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À l’image de plus de six-cents grandes entreprises, la marque danoise va se retirer du territoire russe et de son voisin biélorusse. Pour Velux, c’est la fin de trente-et-un an de présence dans la Fédération de Russie. Cité dans un communiqué publié le 1er avril, David Briggs, le PDG du groupe, rappelle que « depuis un certain temps, nous réfléchiss[i]ons à notre position en Russie et en Biélorussie. Avec l’invasion de l’Ukraine [le 24 février 2022], nous avons suspendu toutes nos activités [...], car nous ne pouvions ni ne voulions poursuivre nos activités dans ces deux pays, compte tenu de la gravité de la situation ».

Quelques jours après que l’armée de Vladimir Poutine est entrée dans la région du Donbass, Velux décidait le 2 mars dernier de suspendre « jusqu’à nouvel ordre » toutes ses opérations en Russie et en Biélorussie après avoir déjà mis à l’arrêt ses activités sur le sol ukrainien. Cette mesure concernait les prises de commandes, les livraisons, le service après-vente, mais aussi l’arrêt des systèmes informatiques de Velux et « l’ensemble des transactions financières » avec la Russie et la Biélorussie.

Selon un pointage quotidien mené par une équipe de l’université de Yale, plus de 600 grandes entreprises (toutes nationalités confondues) ont déjà quitté le sol russe depuis la guerre déclarée par Vladimir Poutine à l’Ukraine le 24 février 2022.

Alors que la mise à l’index de l’Union européenne et les sanctions économiques internationales se sont encore intensifiées ces derniers jours à l’encontre des deux belligérants russes et biélorusses, l’industriel danois a pris une décision irrévocable. Son statut d’« activités suspendues » ne lui garantissait en effet plus « aucune protection juridique », mais pouvait par ailleurs « potentiellement mettre nos employés en danger », argumente Velux qui employait jusqu’à présent 72 collaborateurs en Russie et en Biélorussie.

Face à une situation qui s’est considérablement détériorée en Ukraine, le groupe va « fermer rapidement et légalement [ses] activités définitivement ». Et de préciser qu’« au cours des prochains mois, toutes les obligations envers les créanciers et clients seront réglées, tandis que les 72 salariés seront licenciés ».

Dès le début du mois de mars, le Kremlin avait brandi la menace de nationaliser tous les actifs des sociétés étrangères installées en Russie. Pour mémoire, en juin 2009, le groupe Velux avait ouvert une usine à Rostov-sur-le Don située à environ 1 000 km au sud-ouest de Moscou. À l’époque il avait injecté 1,5 milliard de roubles (l’équivalent de 40 M€ d’alors) dans un site de 10 200 m² qui devait employer jusqu’à une centaine de salariés. Fin 2015, l’usine a été fermée en raison de la situation économique en Russie. Et d’un contexte diplomatique et géopolitique déjà extrêmement tendu entre Moscou et Kiev.

La présence de Velux…

• en Russie depuis 1991 avec 66 collaborateurs
• en Biélorussie depuis 2002 avec 6 collaborateurs
• en Ukraine depuis 2001 avec 23 collaborateurs

Stéphane Vigliandi
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