Le marché français des fenêtres au-delà des +12,5% en 2021

Hasard du calendrier ? Au lendemain de la conférence de presse du président de la République (voir encadré ci-dessous) sur la crise énergétique (voir encadré ci-dessous), la synthèse de l’étude menée par Prospection & Prospection* tombait sans doute à pic.

Selon les données collectées par le cabinet parisien, le segment du PVC (voir encadré) demeure le matériau le plus plébiscité. Un constat qui ne change pas depuis plusieurs années. En volume, ce type de fenêtres ont capté l’an passé 59 % du marché. Avec près de 6,7 millions de châssis vendus : la hausse s’affiche à +12,6 % vs 2019.

Dans le Top 3, mais assez loin derrière : l’aluminium (3,46 millions d’unités, près d’un tiers des ventes, mais un gain de +13,9 % vs 2019) qui est suivi par le matériau bois (929 000 châssis pour 8 % de parts de marché et une évolution de proche des +8 %) – Voir infographies ci-dessous.
* Étude réalisée avec le soutien financier du Codifab pour les fédérations professionnelles UMB-FFB (métiers du bois), UFME et SNFA.

Si le PVC reste le matériau privilégie en rénovation (4,87 millions de châssis, soit 73 % du segment), il s’en est posée 2,3 millions en aluminium, 625 000 en bois, environ 77 000 en mixte bois-alu et 11 000 en acier. Selon le type de chantier, le mixte bois-alu est privilégié dans le neuf (dont les rénovations lourdes) et draine 54 % des ventes pour ce matériau. Suivent le bois et l’aluminium (33 % chacun), puis le PVC (27 % du segment). 

Parmi les autres enseignements de cette étude ? Tout matériau confondu, au niveau du facteur solaire, la majorité des fenêtres présentent un facteur solaire Sw compris entre 0,6 et 0,4. Et entre 30 dB et plus ou moins 25 dB en termes d’affaiblissement acoustique à hauteur de 62,8 % pour l’ensemble du marché. Si l’on se penche sur un coefficient thermique, 48,6 % des châssis affichent un Uw compris entre 1,6 et 1,4. Mais cette part de marché a atteint désormais le seuil des 63 % en intégrant la part des équipements disposant d’un Uw entre 1,8 et 1,6.

Ce dernier point notamment fait écho aux leviers évoqués par Emmanuel Macron le 5 septembre en faveur de la rénovation des fenêtres. La réaction de l’UFME a été quasi immédiate. Sur les réseaux sociaux, l’organisation professionnelle s’est ainsi félicitée que « la rénovation des portes et fenêtres [soit une] action efficace accompagnant le plan de sobriété énergétique gouvernemental. Enfin ! ».

Un argument – certainement – supplémentaire pour l’ensemble de la filière des menuiseries alors que le nombre de passoires thermiques a été réévalué cet été selon les derniers chiffres de l’Observatoire national de la rénovation énergétique. En résidence principale, les logements étiquetés F et G représentent plus de 17 % du parc français quand ceux notés A et B ne pèsent que 5 %... pour l’instant.