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Chaussures de sécurité : face aux attentes clients, deux normes sont mises à jour

Stéphane Vigliandi
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Chaussures de protection - Classes de performances

Légèreté et confort amplifiées, sécurité renforcée... Dans l’univers des chaussures de protection, le corpus réglementaire continue d’évoluer. L’Afnor a publié deux normes actualisées relatives aux méthodes d’essai et aux exigences techniques – notamment à propos des inserts non métalliques. Objectifs ? Optimiser les niveaux de sécurité en termes de résistance et de performances anti-glissement.

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À l’écoute des utilisateurs et utilisatrices professionne.le.s ! Les chaussures de sécurité viennent de faire l’objet d’une révision de la normalisation (marquage CE). Après des discussions menées en commission de normalisation entre le groupe CTC (l’organisme français en charge des solutions de protection pour les pieds et les jambes), l’INRS, l’OPPBTP, les fabricants du secteur et la Direction générale du Travail, deux nouveaux textes normatifs ont été publiés par l’Afnor.

D’une part, la norme NF EN ISO 20344 – anciennement nommée EN 344 – vient spécifier les méthodes d’essai pour les chaussures conçues comme des EPI (équipements de protection individuelle). Elle permet de « distinguer le niveau de performance de chaque composant de la chaussure de sécurité ».

Datant d’octobre 2004, sa version d’origine a été annulée, tout comme le texte de février 2012, ainsi que l’annexe 1 de novembre 2007. Ils sont tous deux remplacés par une norme actualisée en novembre 2021 et mis en ligne en décembre dernier sur le site de l’Afnor.

Ces normes attestent de la résistance à la perforation des inserts non métalliques. Parmi les nouveautés : l’utilisation des deux pointes différentes de diamètre 3 mm (pointes dites “small”) et 4,5 mm (pointes larges) – c’est-à-dire une pointe similaire à celle des clous susceptibles de transpercer la semelle.

La seconde norme – la NF EN ISO 22568-4 dont la version initiale avait été publiée en mai 2019 –précise quant à elle les exigences et les méthodes d’essai concernant spécifiquement les « inserts anti-perforation non métalliques ». Il s’agit notamment de s’assurer que la semelle va résister à la perforation d’un clou avec de nouveaux marquages anti-perforation. En outre, ce type d’insert permet de développer des inserts en matériaux innovants, moins lourds et plus performants.

Ces deux nouveaux textes intègrent ainsi plus évolutions majeures et des précisions relatives à la résistance des chaussures de sécurité. Ils valident ainsi la résistance au choc malléole, en particulier sur la zone extérieure de la cheville, l’obligation de réaliser des tests relatifs aux systèmes de grip pour les échelles.

Dès 2022, les fabricants bénéficieront d’une année de transition en normant les chaussures de sécurité selon l’ancienne ou la nouvelle norme. Ils disposent en principe de cinq ans pour se conformer à l’évolution normative.

Autres évolutions normatives : les niveaux de performances au glissement sur des sols céramique, glycérine sont simplifiés avec la disparition des trois marquages SRA, SRB et SRC traditionnellement utilisés pour évaluer les semelles anti-dérapantes. Les nouveaux marquages S6 et S7 font leur apparition.

Cette décision des instances de la commission de normalisation va permettre d’identifier les chaussures qui sont estampillées WRU (matériaux de tige résistants à l’eau), mais aussi WR (chaussure entière résistante à l’eau). Autrement dit : les chaussures de protection S6 et S7 seront dotées d’une membrane imper-respirante ou de piqures étanchéifiées.

Enfin, le système de tailles s’appuie maintenant sur un nouveau tableau de correspondance. Les tailles australiennes sont supprimées et le système Mondopoint (correspondance à la longueur du pied en centimètres) fait son apparition.
 

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Tableau de correspondance des tailles de chaussure - MondoPoint
Stéphane Vigliandi
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