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[Inflation] La CGF souhaite un nouveau coup de pouce de l’État pour les “gros rouleurs”

Stéphane Vigliandi
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Station-essence

Face à la flambée des prix du carburant, la Confédération des grossistes de France (CGF) monte à au créneau. Elle réclame des pouvoirs publics de prolonger et réviser le dispositif actuel de l’aide publique. Et un fléchage spécifique pour les “gros rouleurs”.

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Massive et a priori… durable ! Quelle que soit désormais la région, particuliers ou professionnels, la facture à la pompe ne cesse de grimper depuis l’an passé. À l’exception du GPL, les prix au litre s’envolent depuis juillet 2021 selon le dernier pointage du site Carbu.com (au 04/07/2022).

De leurs côtés, les acteurs du commerce de gros – déjà éprouvés par les hausses tarifaires des coûts matières et leur impact sur leurs marges – continuent de subir de plein fouet cette inflation supplémentaire. Dans un communiqué diffusé ce 6 juillet, la CGF (ex-CGI) demande donc à « bénéficier des dispositifs d’aides aux carburants destinés aux “gros rouleurs” » – c’est-à-dire les flottes automobiles parcourant plus de 20 000 km par an.

« Avec un prix moyen du gazole à 2,15 €, c’est tout le modèle économique d’un secteur opérant avec de faibles marges et la recherche d’un effet volume, qui trouve sa rentabilité menacée. »
CGF (communiqué du 06/07/2022)
 

Prolonger la “remise carburant” au-delà du 31 juillet 2022

La confédération rappelle d’ailleurs que les trente fédérations de grossistes qu’elle représente – soit environ 15 000 entreprises – sont les « maillons essentiels de l’approvisionnement des Français ». Au total, ce ne serait pas moins de « 60 000 véhicules » (en cumul, toutes filières confondues) qui circuleraient tous les jours pour approvisionner les centres de distribution Parmi les organisations professionnelles membres de la CGF, la filière du Bâtiment compte Coedis (fusion de l’ex- FDME et de l’ex-Fnas), la FND et la FFQ.

Dans ce contexte économique tendu, la CGF formule deux demandes auprès du gouvernement. Primo, « le prolongement au-delà du 31 juillet [2022] de l’aide publique par litre de carburant et une augmentation de son montant ». En vigueur depuis le 1er avril dernier, celle s’élève à 15 c€ HT par litre actuellement sur l’ensemble des carburants – voire 18 c€ HT/litre en fonction des niveaux de TIPP appliqués. Secundo, l’organisation patronale présidée par Philippe Barbier souhaite « un ciblage d’une aide pour “gros rouleurs” ».

« Si nous répercutons les hausses à la pompe sur nos prix de vente, nos rognons le pouvoir d’achat des ménages en générant un risque de baisse d’activité. Si nous ne répercutons pas, alors nos marges plongent, et à moyen terme nous serons confrontés à une fragilisation des entreprises grossistes. »
Philippe Barbier, Président de la CGF (communiqué du 06/07/2022)
 

Très clairement, il s’agit d’identifier et recenser les entreprises concernées, secteur par secteur, afin qu’elles soient « bénéficiaires du futur dispositif ». Avec le risque, si elle n’était pas entendue par l’État, de fragiliser la profession des grossistes, de l’aveu même de Philippe Barbier. Se pose aussi la question du choix de motorisation de leurs véhicules de livraison à l’occasion de leur remplacement.

Sur le plan fiscal, la TVA est aujourd’hui récupérable intégralement pour les véhicules utilitaires. Il y a encore bientôt quatorze mois le gazole B7 demeurait le carburant le plus adapté pour de nombreuses entreprises. En un an, le diesel a subi une inflation de plus de… 40 %. Plus que jamais, les gestionnaires de flotte vont devoir scruter à la loupe le coût total d’utilisation (TCO) de leurs véhicules… au-delà de la seule fiscalité.

Stéphane Vigliandi
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