Actibaie adapte l'indice de réparabilité aux stores et fermetures

En agence et sur les marketplaces, la liste des marchés affichant les indices de réparabilité de l’offre continue de s’allonger. Voulu par le gouvernement dans le cadre des lois Agec de février 2020 et Climat & Résilience d’août 2021, le dispositif mis en place par l’Ademe est entré en vigueur le 1^er janvier 2021. D’abord appliqué à cinq catégories d’équipements grand public (smartphones, ordinateurs portables, téléviseurs, tondeuses à gazon, lave-linge hublot) avant d’intégrer entre autres l’outillage électroportatif.

Ambitions affichées par l’État ? Accélérer la transformation environnementale du pays et lutter contre l’obsolescence programmée des produits. L’indice de réparabilité évalue, via une note d’un à dix, la facilité de les réparer en cas de panne intervenant en dehors de la période de garantie légale.

La filière des fermetures et protections solaires a souhaité, à son tour, rentrer dans cette boucle vertueuse de l’économie circulaire à l’heure où la directive européenne sur la publication d’informations en matière de durabilité – dite “directive CSRD” – est opérationnelle depuis le 1^er janvier 2024.

Reste que le groupement Actibaie anticipe les évolutions réglementaires à venir en matière d’indice de réparabilité, puisque les volets roulants (mécaniques, électriques, radio et solaires) ne sont pas concernés – pour l’instant – officiellement par l’indice de réparabilité.

Le 21 mars 2024, lors de sa traditionnelle journée métier ActiDay, le syndicat professionnel avait d’ailleurs présenté son score de réparabilité dans le cadre de la Charte d’engagements pour la préservation de l’environnement (CEPE) qu’il a initiée en mai 2021.

Actibaie vient d’officialiser la mise en place du dispositif qui entre dans le cadre d’« une démarche volontaire » auprès de ses adhérents. Dans un communiqué daté du 18 avril, le groupement rappelle que « l’initiative vise à promouvoir la durabilité, l’économie circulaire et la facilité de réparation dans l’industrie ».

Ce scoring Réparabilité sera calculé par les fabricants à l’aide d’un outil Excel sur la base de cinq critères : disponibilité de la documentation, disponibilité des pièces détachées, facilité du démontage, prix des pièces détachées et un dernier critère spécifique à chaque produit.

Selon le syndicat affilié à la Fédération française du Bâtiment (FFB), « les points forts » du dispositif portent sur les trois éléments suivants :

• « la transparence pour les consommateurs ; ce score étant attribué à chaque produit pour [leur] offrir une visibilité claire sur la facilité de réparation, les pièces détachées disponibles et l'accès à la documentation technique »,

• il doit « encourager l'économie circulaire en favorisant la réparation plutôt que le remplacement ; le score de réparabilité encourage une approche plus durable de la consommation, réduisant ainsi l’impact environnemental »,

• enfin, il vise à inscrire l’ensemble des acteurs de la chaîne de valeur dans une démarche d’« innovation continue : le score évoluera avec le temps pour refléter les avancées technologiques et les meilleures pratiques de réparation ».

Prévu prochainement, le déploiement du score d’Actibaie doit concerner dans un premier temps trois typologies d’équipements : les volets roulants motorisés, les portes de garage sectionnelles motorisées et les portes automatiques piétonnes coulissantes.

La liste est logiquement amenée à s’étoffer, d’autant que le marché connaît un relatif engouement pour des solutions domotiques complètes et les objets connectés (alarme, économie d’énergie, gestion de la température intérieure, etc.). Avec, par ailleurs, en ligne de mire la mise en œuvre du futur indice de durabilité que le gouvernement prévoit de mettre en œuvre dès 2025.