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La rénovation énergétique, un marché en constante croissance

Grégoire Noble
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rénovation énergétique ITE

Les services du ministère de la Transition écologique ont publié les chiffres des aides à la rénovation énergétique sur la période 2016-2019. Chaque année, entre 1,7 et 2,4 millions de logements ont bénéficié d’une ou plusieurs d’entre elles (Certificats d’économies d’énergie, Crédit d’impôt à la Transition énergétique, Habiter mieux Sérénité).

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Le ministère de la Transition rappelle : « Jusqu’en 2019, le CITE était un crédit d’impôt sur le revenu accordé au titre des dépenses d’efficacité énergétique et des investissements dans les énergies renouvelables. Progressivement restreint en 2020 aux seuls ménages ne pouvant bénéficier de MaPrimeRénov’, il a été définitivement supprimé en 2021 ». Ce dispositif concernait 1,4 million de logements en 2017, à son pic, avant de descendre à 876 000 en 2019 (36 % des logements aidés).

Dans le même temps, les CEE se sont fortement développés, avec une augmentation des volumes d’économies à réaliser sur les 3e et 4e périodes. Le nombre de logements bénéficiaires a donc été multiplié par 2,5, passant de 717 000 en 2016 à 1,8 million en 2019 (74 % des logements aidés). Quant au programme Habiter mieux Sérénité, porté par l’Anah, qui visait spécifiquement les ménages les plus modestes, il porte sur des volumes beaucoup plus réduits, de l’ordre de 39 000 à 48 000 selon les années (3 % des logements aidés).

14,63 Mrds € de dépenses en rénovation énergétique (soumises à la TVA réduite)

Les économies d’énergie associées aux rénovations aidées ont été estimées à près de 8,2 TWh/an en 2019. Le ministère justifie : « Avec le ciblage des aides sur les gestes générant le plus d’économies (moindre soutien à l’isolation des parois vitrées, encouragement à l’installation d’une PAC pour le chauffage) le gain énergétique moyen par logement aidé s’est accru, passant de 2,8 MWh/an en 2016 à 3,9 MWh/an en 2019 ». Spécifiquement, le CITE à induit une meilleure hausse de l’efficacité énergétique des logements (3,9 MWh/an) que les CEE (3,2 MWh/an). Les travaux de rénovation de chauffage et d’ECS représentent plus de la moitié des économies d’énergie réalisées, devant l’isolation des murs, toits et planchers qui totalisent un peu plus du tiers. « Le remplacement des fenêtres, volet et portes, n’ont qu’un impact marginal (3,2 %) », souligne les auteurs, tout comme la ventilation (1,1 %).

Enfin, concernant la TVA à taux réduit de 5,5 % appliquée à certains travaux de rénovation énergétique, elle permet de suivre de façon macroscopique les dépenses engagées dans la réhabilitation en France. Là, les chiffres sont plus récents et montrent une forte croissance passant d’un marché de 11 milliards d’euros environ, en 2019 et 2020, à près de 15 Mrds € en 2021. La massification de la rénovation serait donc bien en cours…

Grégoire Noble
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