Mondial du Bâtiment 2022 : une mobilisation "capitale" face aux défis de la construction

Le retour dans la capitale est sans doute l'une des clés du succès déjà remporté auprès des industriels en ce début d'année. La deuxième étant selon Guillaume Loizeaud, directeur de Batimat, la proposition de stands plus petits et donc plus accessibles faite aux exposants. Sur les trois salons, les taux de remplissage à date sont déjà très importants : 71 % sur Ideobain, se réjouit Yves Danielou, président de l’AFISB, 70 % sur Batimat et même 82 % sur Interclima, avec sur chacun d’entre eux, le retour ou l’arrivée de nouveaux grands acteurs.

Si sur Interclima, Jean-Paul Jouin, délégué général d’Uniclima note avec satisfaction la forte présence cette année des acteurs du marché du tertiaire, c’est sans doute sur Batimat qu’une meilleure représentativité de la filière était la plus attendue. Et le défi semble relevé avec une mobilisation du monde des matériaux, notamment des industriels du béton et ciment, ainsi que de la terre cuite. Au sein d’un espace Bien vivre dans la ville, la thématique de la décarbonation du Bâtiment s’appuiera aussi sur la participation de nombreux acteurs de la filière bois.

Chasse au carbone

L’enjeu de la réduction de l’empreinte carbone, sera le dénominateur commun des trois salons à travers l’offre produits présentée sur les stands, un programme de conférences riche et varié, mais aussi l’organisation même du Mondial du Bâtiment. Un objectif déjà affirmé par Guillaume Loizeaud qui pourra s’appuyer sur une étude d’impact théorique évaluant à 32 000 tonnes les émissions carbone. « Nous allons continuer à agir sur chaque point, notamment les transports, les déchets, l’écoconception des stands et nous rendrons public après le salon un rapport sur les émissions réelles », s’engage à nouveau le directeur de Batimat en écho au fil rouge du salon : « Horizon 2030, tout un monde à construire ». 

Le Bâtiment, une filière clé pour l'emploi et l'environnement

L’autre clé d’entrée forte du salon sera la question de la formation et des compétences. Sur un marché de la construction et surtout de la rénovation très dynamique, la filière tout entière est marquée par des très fortes tensions sur la main d’œuvre. Sur chacun des salons, des espaces dédiés au recrutement, à la formation auront pour mission de réaffirmer l’attractivité des métiers, leur modernité et leur pérennité. Faire du Mondial du Bâtiment une caisse de résonnance sur ces sujets, c’est bien l’objectif de la Capeb, la confédération des artisans qui signe en effet son grand retour en 2022.

« Nos métiers sont des métiers d’innovation, ce sont des métiers qui ont du sens » affirme son président Jean-Christophe Repon, qui émet un souhait :que « le monde politique montre le même empressement à arpenter les allées du Mondial du Bâtiment que celui qu'il affiche lors du salon de l’Agriculture » . La reconnaissance par les pouvoirs publics du poids économique mais surtout du rôle majeur que tient le Bâtiment dans la réussite des objectifs de décarbonation de la France en 2050, c’est ce qu’attend également Olivier Salleron, président de la FFB, appelant même de ses voeux que le nouveau gouvernement constitué après les présidentielles donne naissance à un « ministère de la Construction. »

Montrer l’unité de la filière du Bâtiment face à ses enjeux

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C’est donc un grand rendez-vous pour les acteurs du Bâtiment qui se prépare. Un événement qui se veut « convivial » pour Guillaume Loizeaud et « à taille humaine », pour Jean-Christophe Repon. Après la réussite rencontrée d’ores et déjà auprès des exposants, le Mondial du Bâtiment s’apprête pour la deuxième phase : la conquête des visiteurs. Un dispositif de trains et de cars pour acheminer les visiteurs à Paris, et surtout là encore, le retour dans la capitale devrait favoriser le succès, tout comme « la participation et mobilisation pour coconstruire l’édition 2022  de tous les organismes, syndicats, fédérations professionnelles », saluées par Guillaume Loizeaud.