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Logements anciens : maisons et régions explosent les compteurs de ventes

Marie-Laure Barriera
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Histogrammes transactions immobilières

« Une nouvelle année record », c’est ainsi que le groupe immobilier Laforêt qualifie les résultats des transactions immobilières dans le logement ancien en 2021 au sein de son réseau d’agences, après un deuxième semestre 2020 déjà très haut. Cette étude dévoile également une évolution des demandes chez les Français qui ont orienté largement leur choix vers les villes moyennes, voir dans les zones rurales, et moindre surprise, sur la maison individuelle.

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L’effet crise sanitaire a joué à plein dans les résultats des transactions immobilières dans l'ancien en 2021, avec un logement placé au centre des préoccupations, tout comme l’envie d’espace et de nature. Un bilan positif pour les entreprises du Bâtiment, qui devrait tirer profit de cette situation puisque logiquement, le marché des ventes dans l'ancien se traduit généralement par la réalisation de travaux.

Concrètement, au niveau national, les chiffres du marché marquent une évolution de +18% dont +19% pour les maisons. Si à Paris, la demande a repris avec +18%, ce niveau reste selon l’étude « en dessous du niveau habituel ». Ce dont profite l’Île-de-France, sur laquelle se sont reportées les propriétaires en recherche de jardin ou d’appartement plus grand. Enfin, en région, ce sont les villes moyennes avec + 19 % de demandes qui emportent la palme, au détriment des grandes agglomérations.

Pénurie de maisons
Si la demande et les volumes de transactions restent au plus haut, en revanche les stocks s’assèchent sur l’ensemble du territoire : - 15 % par rapport à 2020. La pénurie touche particulièrement la maison (-16% sur les mises en vente) contre -4% pour les appartements. Paris est à contre-courant de ces chiffres, la capitale ayant pu reconstituer ses stocks, tout comme l’Île-de-France, du moins sur les appartements. Mais en région, « jamais les stocks n’ont été aussi bas », constate l’étude avec une baisse des mises en vente de -23%.

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Maison en vente

Des prix qui s'envolent en région
Du côté des prix, les orientations en 2021 répercutent les évolutions de la demande : des prix orientés à la hausse (+ 6,1 % au national, à 3 394 €/m2) sauf dans la capitale qui enregistre un recul de - 1,4 %, mais reste au niveau d’avant-crise à 10 376 €/m2. Et c’est là encore sur les maisons que la hausse est la plus significative : + 7,9 % contre + 4,5 % pour les appartements.
Malgré un léger tassement cet été, les prix restent donc sur une tendance haussière du fait d’un effet de rareté et d’une demande qui ne cesse de progresser. En région, cette croissance atteint même + 8,2 % (à 2 430 €/m2). Dans certaines villes, les prix s’envolent, comme à La Rochelle (+ 9 % sur le prix du m2), mais aussi dans les agglomérations situées à proximité de l’Île-de-France, comme Orléans (+ 7 %). La Bretagne et la Normandie sont également très prisées depuis 18 mois, enregistrant des progressions de prix dans l’immobilier ancien significatives, comme au Havre (+ 8 %) ou à Brest (+ 9 %). Dans les grandes métropoles, comme Bordeaux et Lyon, la hausse reste contenue sous la barre des 2 %. Seule Marseille fait exception : la cité phocéenne a ainsi vu le prix de son m2 augmenter de 7 % en 2021.

Quelles tendances en 2022
« L’avenir se dessine aujourd’hui entre menaces et opportunités » résume Laforêt qui s’interroge notamment sur l’évolution des taux d’intérêt et leurs effets sur le nombre de ménages éligibles à l’achat. Le doute plane aussi sur la position des banques, qui auront demain l’obligation de ne pas dépasser 35 % d’endettement et 25 ans de durée d’emprunt.
Enfin, l’autre grande question repose sur les conséquences de la loi Climat et Résilience sur le parc immobilier existant : « les investisseurs pourraient repenser leurs projets, anticipant les coûts élevés engendrés par l’obligation de rénover les logements énergivores à visée locative ». Toutefois, les auteurs de l’étude se veulent également optimistes, plaçant leur espoir sur les nouvelles organisations des entreprises en matière de télétravail, qui devraient encourager la mobilité professionnelle. 

Marie-Laure Barriera
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