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La construction prévoit 265 000 recrutements en 2022

Grégoire Noble
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couvreur

Le bâtiment et les travaux publics ont cruellement besoin de bras. Selon les chiffres de Pôle Emploi, pas moins de 265 000 emplois seraient à pourvoir cette année sur tout le territoire. Hors Île-de-France, c’est la moitié sud du pays qui se montre la plus demandeuse. Côté métiers, les maçons et les ouvriers du gros-œuvre ou du second œuvre sont les plus demandés, tandis que les pros travaillant le métal ou le bois sont les plus difficiles à dénicher. Zoom.

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Les intentions d’embauches sont à un niveau inédit en 2022. En France, plus de 3 millions de recrutements sont prévus sur toute l’année (+12 %) dont plus de 70 % d’emplois durables (non saisonniers), illustrant le regain d’activité économique enregistré dans l’Hexagone. Cette dynamique, documentée par Pôle Emploi, serait portée plutôt par les TPE/PME que par les ETI et grands groupes. Près de la moitié des établissements de moins de 10 salariés prévoient d’augmenter leurs effectifs, contre un quart des établissements comptant de 10 à 49 salariés. Les segments supérieurs (50-199 et au-delà) ne sont que 15 % environ à prévoir de recruter. Si de nombreux secteurs sont en demande, celui de la construction en particulier a accru ses prévisions (+22 %).

Les difficultés de recrutement déjà constatées vont donc encore s’accentuer… Les entreprises expliquent n’avoir pas assez de candidats (86 %) ou recevoir des candidatures aux profils non adaptés à leurs besoins (71 %). Le secteur de la construction accumule également les difficultés avec des conditions de travail difficiles, un déficit d’image et un manque de moyens financiers. Pôle Emploi note que, parmi les 10 métiers où le taux de difficulté est le plus élevé, les couvreurs-zingueurs qualifiés arrivent en tête. Leurs collègues chaudronniers-tôliers-serruriers-métalliers suivent à la 4e position. Toujours dans ce top 10, figurent également les plombiers-chauffagistes qualifiés (8e) et les menuisiers spécialistes de l’agencement et de l’isolation (10e).

Territorialement, la construction se montre plus demandeuse en Île-de-France (49 900 projets de recrutements) et dans la moitié sud du pays. Les régions Auvergne-Rhône-Alpes (32 400), Provence-Alpes-Côte d’Azur (24 750) et Nouvelle Aquitaine (23 800) sont toutes situées en haut du classement. Mais c’est en Corse et dans les Pays de la Loire que l’adéquation entre offre et demande sera la moins évidente. Ces deux régions prévoient des complications à recruter dans plus de 86 % des cas, là où la moyenne nationale s’établit à 74 %.

Grégoire Noble
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