Avec Coédis, le mariage de raison FDME-FNAS est consommé

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« Dans un contexte de mutation des métiers et dévolution des réglementations, l'union de nos forces doit permettre de ne plus de subir mais au contraire de se saisir des nouvelles opportunités ». C'est par ces mots que José Prétot (en photo), élu président de Coédis (directeur des achats et des relations fournisseurs chez Rexel France), résume la création de cette nouvelle fédération, portée sur les fonds baptismaux le 1er janvier dernier. Le mariage de la FDME et de la Fnas est donc consommé, après plusieurs années de discussions entre les deux parties prenantes. La nouvelle force rassemble 380 enseignes, plus de 4000 points de vente pour un CA de 13 Md€, soit,  précise le président 85 % du marché. La présentation officielle, dans l’enceinte du Jardin d’Acclimatation de Paris devant un parterre d'adhérents distributeurs, d'institutionnels et syndicats d'industriels de l'électricité, du génie climatique et du sanitaire a été l'occasion de montrer l'interpénétration et la convergence des métiers et des clients mais également d'évoquer les enjeux communs. Formation, logistique, digital, RSE, questions juridique, social et fiscal..., autant de dossiers qui seront mieux traités par la mise en commun des moyens et des compétences.

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Cette alliance poursuit clairement un autre objectif : celui d'assurer une meilleure visibilité du négoce et de porter plus haut et plus loin la voix du négoce, notamment auprès des Pouvoirs Publics, soulignent de concert José Prétot et Frédéric Colly (président de Partedis) élu vice-président : désormais « Coédis est identifiée auprès de l’ensemble de la filière professionnelle » et des corps intermédiaires comme étant l’« interlocuteur incontournable de la distribution spécialisée du second œuvre du Bâtiment ». Une force commune mais précise Frédéric Colly, qui entend préserver les spécificités métiers tant auprès des adhérents de l’ex-FDME que de leurs confrères de l’ex-Fnas. La gouvernance, se veut « équilibrée » en termes de représentativité sectorielle d’une part, et entre groupes intégrés et groupements d’indépendants d’autre part (voir encadré ci-dessous). À ce titre, Coédis se veut garante d’« une totale équité de traitement, quelle que soit la taille des adhérents ».

Afin d'assurer ses missions, Coédis sera animée par des commissions Métiers et des commissions Thématiques. Pour les premières, sont constituées les commissions Electricité, EnR, Chauffage et Sanitaire-Plomberie. Quand aux dossiers clés, les responsables évoquent notamment la RSE, la formation, le digital, la logistique. Ainsi, l'un des grand dossier transversal  qu’aura à gérer Coédis porte sur la collecte des datas au service de l’e-commerce.  Mise sur pied fin 2014 par la FDME (qui s’appelait encore la FGME), la plateforme commune d’échange de données fournisseurs-distributeurs Fab.Dis va poursuivre son travail en lien avec Etim. Sujet clé également, la problématique de la formation pour répondre aux problématiques d’attractivité des métiers, de recrutement et de montée en compétence des salariés. Enfin, ajoute José Prétot , des délégations régionales seront également mises en place pour porter ces réflexions et les actions au plus près des adhérents. 

Fil rouge de cette nouvelle organisation : permettre aux différents acteurs de la distribution spécialisée de « créer davantage de valeur ajoutée sur leurs marchés, les positionner comme acteurs essentiels de ces évolutions majeures au sein de la filière professionnelle et garantir la satisfaction de leurs clients ».

Les sujets à traiter au niveau de Coédis ne manquent pas. Et c'est volontairement que les dossiers liés à l’environnement seront traités à l'étage supérieur, celui de la confédération qui réunit Coédis et la Fédération nationale de la décoration (FND) sous le nom Géod depuis mi-2021. Sur le bureau de son président Olivier Mercadal (DG de DSC, la filiale sanitaire-chauffage de SGDB France), plusieurs chantiers (D3E, REP Bâtiment, ACV, FDES, etc) qui bénéficient, là encore d'une mise en commun de moyens et d'expertises. Pour Olivier Mercadal, Géod est un levier efficace « pour parler d'une seul voix sur les sujets environnementaux ». La structure, qui compte actuellement deux membres, annonçait lors de sa création sa vocation à rassembler l'ensemble des fédérations de la distribution professionnelle. Pour fonder cette maison commune « nous allons y aller par étape, car c'est un projet à coconstruire », commente Olivier Mercadal