[RSE] Le groupe Martin Belaysoud en route pour son “Odyssée 2026”

« Identifier », « structurer » et « prioriser les enjeux sur lesquels Martin Belaysoud se concentre jusqu’en 2025 »… Dans son premier rapport RSE mis en ligne il y a moins d’un an, le groupe de distribution inscrivait ses ambitions dans le marbre. Son second rapport rappelle ces trois fils rouges. Et pointe, en une quarantaine de pages, le chemin parcouru l’an dernier dans le cadre de sa feuille de route RSE 2021-2025. En préambule, Patrick Martin, président de Martin Belaysoud, rappelle d’ailleurs que « la démarche RSE a été formellement posée comme la “colonne vertébrale” d’Odyssée 2026, le plan stratégique quinquennal 2021-2026 du groupe ».

Au chapitre de l’égalité et l’inclusion professionnelles tout d’abord. Dans son opus 2021, le groupe souligne que plusieurs accords triennaux signés en 2019 visent à promouvoir notamment la mixité dans ses filières métiers et l’égalité salariale. Par exemple chez Téréva, l’une des six enseignes de l’ETI où les effectifs ont augmenté d’une centaine de collaborateurs entre 2018 et 2020, les recrutements de femmes ont représenté plus d’un quart des nouveaux entrants l’an passé.

En termes de diversité, les effectifs féminins restent encore assez stables dans les postes d’agents de maîtrise et d’employés. Mais chez les cadres, les postes occupés par des femmes augmentent pas à pas : de 21 % en 2018 à 22,6 % en 2020. L’index femmes-femmes de l’enseigne, lui, joue au yo-yo en revanche : 77/100 en 2020 contre 88/100 en 2019, mais “seulement” 72/100 en 2018. Néanmoins, l’ensemble des enseignes du groupe ont déjà eu l’occasion de participer à des initiatives telles que #StOpE contre le sexisme. Seul carton jaune peut-être sur le terrain des travailleurs handicapés. Pour Téréva, le taux moyen d’emploi était de 4,2 % en 2018 vs près de 2,7 % l’an dernier. De son côté, Mabéo Industries affiche un seuil stable aux alentours de 2,7 % depuis trois ans.

N’empêche. D’assez longue date cependant, leur maison-mère engage diverses actions sur le terrain : participation à la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées via l’opération Duo’Day entre autres ; des référents Handicap dans chaque région où est implanté le groupe. En février 2021, Téréva et Mabéo Industries ont d’ailleurs signé un accord triennal agréé par la DREETS (Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités) en parallèle de la mise en place d’une mission Handicap en interne. Avec la volonté de « coordonner l’ensemble de nos actions et nous assurer d’atteindre nos objectifs », précise le groupe basé dans l’Ain.

Parmi les pistes et objectifs annoncés dans le rapport de performance ? « Développer le recrutement et l’intégration de salariés en situation de handicap, au minimum 40 personnes d’ici fin 2023 ; favoriser le maintien dans l’emploi de personnes en situation de handicap, en accompagnant 100 % des salariés rencontrant des difficultés de santé sur leur poste de travail ; renforcer nos actions de communication et de formation de toutes nos équipes ; continuer à développer les partenariats avec le secteur protégé et adapté avec pour objectif de doubler le chiffre d’affaires réalisé annuellement ».

Côté sécurité au travail, la plateforme logistique de Mabéo à Saint-Loubès, en Gironde, a dépassé en 2021 avec « 950 jours [cumulés] sans accident de travail ». Le service QSE du groupe démultiplie d’ailleurs les audits internes in situ. Quoi qu’il en soit, il semble qu’il ferait plutôt bon vivre et travailler chez Martin Belaysoud. Parmi les 2 475 collaborateurs (à fin 2021 dont près de 90 % de CDI), son rapport RSE 2021 fait état d’une baisse du turn-over récurrente depuis maintenant quatre ans dans un contexte de marché toujours en tension : de 9,8 % (2017) à 8,4 % (2020).

En outre, « près de 3 % de la masse salariale du groupe sont consacrés à la formation [sur l’ensemble des métiers], bien au-delà des 1 % réglementaires », précise le groupe. Quant au taux d’alternants, il augmente régulièrement depuis 2016. L’an passé, il a représenté « plus de 5 % de l’effectif chez Téréva et Mabéo Industries ».

Sur la plan environnemental, Martin Belaysoud appuie, là aussi, sur l’accélérateur pour se conformer à la réglementation qui s’appuie sur une dizaine de textes juridiques fondamentaux en matière de RSE des entreprises*. Son rapport détaille plusieurs axes activés pour réduire son empreinte écologique : recours à plus d’EnR pour son parc immobilier qui représente à ce jour 30 % des émissions de CO₂ de la société ; réduction de l’impact carbone de sa flotte automobile en excluant les véhicules diesel de sa “Car Policy”** pour atteindre 100 % d’hybrides ou d’hybrides rechargeables d’ici à 2025 ; actions de sensibilisation des ATC à l’écoconduite. ; traitement des déchets, etc.

En juin dernier, Téréva et Mabéo ont aussi signé le “French Business Climate Pledge” : une démarche initiée par le Medef pour « sensibiliser et encourager » les entreprises à accélérer leur transition énergétique. Pour rappel, le 23 septembre 2021, Téréva a été distingué par le jury des premiers ZeAwards du Bâtiment – organisés par la rédaction de Zepros – pour sa démarche de RSE.

* Parmi ces textes réglementaires et normatifs, et les principes généraux : la loi PACTE de 2019, la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte (TEE) de 2015, les objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU de 2015 ou encore le Pacte mondial des Nations Unies de 2000.

** La “Car Policy” est un document indispensable élaboré par l’entreprise qui rassemble toutes les règles d’attribution, d’usage et de bonne gestion des flottes, ainsi que les actions menées visant à prévenir le risque routier professionnel, le rappel des engagements RSE, etc.