Asturienne : ses huit chantiers pour couvrir les besoins des couvreurs

Plus de trois ans que « l’ultra-spécialiste multirégional » n’avait pas pris la parole ! Malgré une conjoncture complexe pour l’ensemble de la filière du BTP (inflation des coûts matières, délais d’approvisionnement rallongés, surcoûts dans la construction…), Olivier Royer, le patron d’Asturienne depuis trois ans, a déroulé sa feuille de route courant mars pour en détailler les principaux leviers stratégiques.

À commencer par l’essor des ateliers de découpe, de pliage et de façonnage des métaux – notamment le zinc dont l’enseigne de SGDB France revendique « le plus grand stock » de la profession dans l’Hexagone. Après l’implantation de cinq sites supplémentaires l’an passé (à Amiens, Aubagne, Lyon, Metz et Toulouse), le réseau aligne aujourd’hui quinze unités.

« Reconnu d’utilité publique et très apprécié », selon l’expression d’Oliver Royer, ce service exclusif devrait s’appuyer sur un réseau de 20 à 25 ateliers d’ici à 2025. Outre le bureau d’études greffé à l’atelier de Mâcon (Saône-et-Loire) pour la réalisation de plans complexes, la direction d’Asturienne admet néanmoins « quelques zones blanches » tout en estimant « répondre de façon optimale à la demande » sur l’ensemble du territoire.

Autre “fierté” du distributeur : la récente création de “L’École du Toit” comme la rédaction de Zepros Négoce l’indiquait en décembre dernier. Sa priorité ? Valoriser l’image de marque d’un métier « souvent méconnu », alors que le secteur peinerait toujours à séduire des compagnons en accusant un déficit d’environ… 9 000 professionnels.

En tandem avec le BTP CFA lillois (59) et la Maison des Compagnons du Devoir de Champs-sur-Marne (Seine-et-Marne), l’enseigne a décidé d’ouvrir deux classes pilotes en février dernier et a coconçu les contenus pédagogiques. Les trente apprentis en alternance âgé.e.s de 18-30 ans – dont seulement deux femmes – planchent pour obtenir le titre professionnel de couvreur-zingueur à l’issue d’un cursus de 420 heures dont 70 heures destinées à sensibiliser les futurs jeunes artisans aux enjeux énergétiques et aux solutions d’isolation par le toit.

Sur ces deux points, une solution de chiffrage, via le configurateur Solu+*, a été déployée en mars auprès des équipes de vente pour les fenêtres de toit et les ouvrages en tuiles et ardoises. Autre chantier : la diffusion prochaine d’un “Guide de solutions”. L’ouvrage qui se consacre aux travaux de rénovation énergétique et aux économies d’énergie, propose un spectre qui va au-delà de l’assortiment en produits d’isolation.

Dans le même esprit, avec trois industriels (Edilians, Systovi et Terreal), la construction d’une offre d’autoconsommation photovoltaïque clé en main (3 à 36 kWc) dans trois points de vente tests. À bientôt 170 ans (en 2023), Asturienne entend bien continuer à « agir pour aujourd’hui et demain avec cinq engagements durables quand on est spécialiste du toit » – l’une des promesses clients distillées dans la troisième édition de son catalogue de 732 pages que le distributeur diffuse depuis cet hiver. Marc Wast, avec Stéphane Vigliandi
* Lancé pour la première fois en 2015 par Point.P, le configurateur Solu+ permet aux professionnels du Bâtiment de chiffrer un chantier en neuf ou en rénovation et de calculer l’ensemble des paramètres (fournitures, coût de la main d’œuvre).

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Sur LinkedIn, un métallier en or ! À Limoges, le chef de l’agence Asturienne locale, Emmanuel Lempereur, et ses coéquipiers n’ont pas hésité un instant à prendre la pause avec Lucas Laitier. Fin 2021, ce jeune compagnon a décroché le titre de Meilleur Apprenti de France en ornementation. Tout au long de l’année, le point de vente limousin lui avait fait don de matériaux pour s’entraîner en amont de la compétition organisée par WorldSkills France (ex-Olympiades de métiers).