Kloeckner Metals : une femme pour piloter la France et la Belgique

« Deux marchés, une PDG ». Dans un post publié le 2 janvier dernier, c’est par ce clin d’œil que Bernard Weiß annonce le nom de sa successeur : Béatrice Roger. Arrivé mi-2018 chez Kloeckner Metals France (ex-KDI), cet ex-Siemens souligne qu’il va désormais « se concentrer pleinement sur [ses] rôles de PDG » pour l’Europe et l’Allemagne.

Au sein de la filiale hexagonale depuis 1994, Béatrice Roger va maintenant diriger les marchés française et belge – soit un parc commercial de 25 points de vente : 22 sites implantés dans l’Hexagone (dont trois sur l’île de La Réunion via la filiale Davum et quatre centres spécialisés dans la découpe laser, le déroulage, les parachèvements, l’aluminium, l’inox et les métaux non-ferreux), ainsi que trois autres agences installées en Flandres.

Dans ses deux précédents postes, la nouvelle PDG de Kloeckner Metals France avait en charge la direction du développement et du digital de janvier 2019 à fin 2020 avant d’être nommée directrice commerciale et PDG adjointe.

En France notamment, la maison-mère avait dû engager dès 2018 un plan baptisé ”Kloeckner 2022“ pour « faire face à un bouleversement en profondeur » de ses débouchés historiques que représentent les métiers de l’industrie et de la construction. Ce virage stratégique à marche forcée exigeait de moderniser, diversifier et réorganiser le distributeur.

Dans la foulée, la maison-mère allemande avait recapitalisé la filiale à hauteur de 49 M€. Mais en dépit de cette réorganisation radicale, l’ex-KDI France annonçait en juin 2020 un plan de restructuration opérationnelle en stoppant la vente de fournitures industrielles et un recentrage sur les aciers et métaux.

Avec, à la clé, un plan d’urgence : la fermeture d’une dizaine d’agences sur 37 entre autres. Aujourd’hui, la situation semble s’être nettement améliorée. Lors de la communication de ses résultats financiers pour les neuf premiers mois de son exercice 2021, le groupe s’est félicité d’avoir enregistré une « forte augmentation des bénéfices » en Allemagne, tandis qu’en France la hausse de l’Ebitda a « également été très nette ». C’est dans ce climat, a priori, un peu plus serein que Béatrice Roger vient de prendre ses fonctions.