Groupe Trapy : une démarche en cours pour harmoniser ses deux enseignes

EN PHOTO • Avec l’arrivée de la troisième génération à la tête de l’entreprise familiale, le spécialiste en matériel électrique et génie climatique unifie la charte graphique de ses deux enseignes : Trapy Pro et Soditelem. Ici, le point de vente de Toulouse dirigée par Valérie Dos Santos.

Chez Trapy, une page vient de se tourner. En juin dernier, Jean-Jacques Trapy, fils du fondateur Louis Trapy et président depuis 34 ans de la PME créée en 1953, a passé le relais à la troisième génération. Désormais, c’est un duo féminin qui est aux commandes. Arrivée dans l’entreprise en 2000, Véronique Athanaze officie dorénavant en tant que directrice générale. Sa sœur, Karine Simon qui avait rejoint l’affaire familiale il y a six ans pour gérer les RH, vient de succéder à son père.

« À la suite de ce changement de gouvernance, nous mettrons en place un comité stratégique début 2022 pour accélérer nos chantiers en cours. À commencer par notre nouvelle identité visuelle pour fédérer nos deux enseignes, Trapy Pro et Soditelem racheté en 2017 [voir encadré ci-dessous], en communiquant sous le nom de groupe Trapy. Ces deux réseaux régionaux ont les mêmes fournisseurs à 90%, le même positionnement BtoB tout en adressant des cibles clients différentes. Aujourd'hui, nous avons recentrer Soditelem vers le même ciblage clients : les artisans électriciens. Nous allons rationnaliser l’existant », indique la nouvelle présidente.

En revanche, il n'est as question de fusionner les deux réseaux sous la seule et même enseigne Trapy Pro. Le grossiste a déjà travailler sur la centralisation des fonctions supports, renforcé la mutualisation des achats et musclé encore ses capacités de stockage. Près de Périgueux (24), l’agence Trapy Pro de Marsac-sur-l’Isle où se trouve le siège social du groupe et celle de Boulazac jouent le rôle d’entrepôts de stockage.

Des travaux d’extension (environ 350 m² supplémentaires) sont prévus pour accroître les capacités de stockage d’environ 10 % notamment pour l’offre en fils et câbles, ainsi que pour stocker en présaison l’assortiment en chauffage et climatisation. Les actuels entrepôts feront office dorénavant de plateforme logistique. En parallèle, le distributeur qui réorganise sa logistique, va optimiser les process (réception marchandises, préparation des commandes…) pour fluidifier les flux de livraison – actuellement jusqu’à deux tournées par jour).

« Nous ne cherchons pas forcément à stocker plus, mais à stocker mieux », argumente Karine Simon. À Toulouse, au siège de Soditelem : même logique. Les systèmes d’information (achats, tarifs, stocks…) vont être harmonisés « lentement, mais sûrement » avec ceux du grand-frère Trapy Pro. Ces chantiers doivent accompagner le déploiement du groupe vers l’e-commerce.

L’ensemble du plan de stock (plus de 35 000 références) sera disponible en ligne. « Sur notre site internet, les clients [plus de 3 000 comptes actifs] ne disposent jusqu’à présent que des fonctionnalités classiques d’un Espace Pro (tarifs, disponibilité produits). La future version marchande sera plus ergonomique et nous allons structurer les datas fournisseurs. Aucun objectif de chiffre d’affaires avec l’e-commerce n’est fixé pour l’instant. Un premier bilan d’étape sera fait en 2023 », indique la dirigeante. Mise en service de cette nouvelle brique E-commerce en juin 2022 en principe.

En devenant multicanal, le groupe Trapy entend également diversifier les cibles clients, notamment adressant plus es grands comptes et les entreprises générales sur les régions de Bordeaux et Toulouse où ses agences principales pourront aller chercher de nouveaux relais de croissance.

Animés d’« une belle énergie », Karine Simon, sa sœur Véronique et leurs équipes veulent rester « un acteur régional indépendant et incontournable ». Avec l’objectif, entre autres, de continuer à se développer par croissance organique. Depuis 1987, Trapy ouvre un à deux points de vente par an en moyenne. Pour ce distributeur qui rayonne actuellement sur onze départements du Sud-Ouest, reste encore les Landes, les Pyrénées-Atlantiques, les Hautes-Pyrénées et le Gers où il pourrait implanter ses deux enseignes.

EN PHOTO • De gauche à droite : Véronique Athanaze (DG du groupe Trapy) et sa sœur Karine Simon qui préside la PME familiale depuis juin 2021. Parmi les chantiers achevés : l’extension et l’optimisation du stock de Marsac-sur-l’Isle (Dordogne) où se trouve le siège social du groupe.

Selon Karine Simon, c’est « l’un des gros chantiers à développer en 2022 ». À l’image du groupement Socoda – auquel adhère le groupe Trapy – qui va mettre en place une commission RSE l’an prochain. « Nous sommes déjà très engagé sur la question du recyclage de nos déchets en interne, mais aussi auprès de nos clients. Dans le cadre des appels d’offres, la politique RSE est devenue un vrai levier concurrentiel », poursuit la dirigeante.

À terme l'entreprise envisage de remplacer sa flotte par des véhicules électriques. « L’IRVE (bornes de recharge électrique) est d’ailleurs un segment que nous développons auprès des clients installateurs », note-t-elle. Habitué jusqu’alors à faire du sponsoring sportif à l’échelle locale (rugby et football), le groupe doit « se recentrer sur des actions auprès d’associations caritatives et humanitaires comme Électriciens sans frontières ». Une façon aussi de valoriser la nouvelle identité de sa marque-employeur.