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Formation : les OPCO se mettent en place

Marie Laure Barriera
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[Zepros Bati] C’était l’un des points les plus délicats de la réforme de la formation professionnelle, et le ministère du Travail a rendu ses avis. Depuis le 1er avril, on connaît les onze opérateurs de compétences (OCPO) agréés, chargés d’accompagner la formation professionnelle, en remplacement des 20 anciens organismes paritaires collecteurs agréées (OPCA). Ces nouvelles structures ont un rôle important à jouer dans l’application de la “Loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel”.
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Financement de l’apprentissage, accompagnement des branches dans la construction des certifications professionnelles et aide aux PME pour définir leurs besoins en formation : les mission des nouveaux OPCO sont essentielles et
la construction de ces nouvelles structures par les différentes branches professionnelles aura nécessité plusieurs mois avant même l’obtention de l’agrément par le ministère. Agrément obtenu selon différents critères : cohérence des métiers et des compétences, de filières, d’enjeux communs de compétences, de formation, de mobilité, de services de proximité et de besoins des entreprises…
Si les fédérations représentatives des artisans et entreprises du Bâtiment restent finalement dans un même structure, Constructys, en revanche le négoce Bâtiment se divise.
Pour le négoce Bâtiment qui rassemble plusieurs branches professionnelles et est régi par différentes conventions collectives, il y aura finalement deux OPCO. D’un côté, on retrouve la CCN des commerces de quincaillerie ainsi que la branche des commerces de gros à laquelle se rattache le négoce sanitaire-chauffage, le négoce électrique et le négoce décoration. Tous rejoignent Safimo, « l’OPCO des entreprises et des salariés des services à forte intensité de main-d'œuvre ». Un OPCO qui rassemble au total 32 branches, soit 4 millions de salariés et plus de 200 000 entreprises. « Le commerce de gros sera représenté au conseil d'administration de l'OPCO puisqu'il disposera de 6 sièges titulaires et de 6 sièges suppléants, explique CGI, la confédération du commerce de gros, dont le président Philippe Barbier occupe le poste de trésorier adjoint de l'OPCO Safimo.
Et le négoce bois et matériaux rejoint l'Opco de la construction avec la Capeb, la FFB et la FNTP
« L’entrée de la distribution professionnelle en tant que branche constitutive de l’OPCO de la construction (Bâtiment, Travaux publics et Négoce de matériaux de construction et de bois) donne à l’opérateur de compétences une cohérence de filière qui va lui permettre d’être pleinement au service des entreprises. La validation par le gouvernement du schéma bâti par les partenaires sociaux est une garantie essentielle de pérennité et de développement », assure le président de la FNBM, Franck Bernigaud. La Fédération du négoce Bois & Matériaux dispose de 3 sièges au conseil d’administration, et son secrétaire général, Laurent Martin Saint-Léon en est le trésorier adjoint. La constitution de cet OPCO avait été mouvementée mais c’est bien l’ensemble des entreprises du Bâtiment qui y est représenté à travers la FFB, et finalement la Capeb ainsi que la FNTP. Période transitoireSi jusque-là, Intergos constituait l’OPCA du négoce Bâtiment, logiquement la donne a changé. Pour le commerce de gros qu’il fédère toujours, Intergos a intégré, le 1er avril, l’OPCO des services à forte intensité de main-d’œuvre, et dans l’attente de la mise en place opérationnelle de ce nouvel OPCO, c’est lui qui poursuivra tout au long de l’année 2019 les missions d’accompagnement et de financement au service des entreprises et des salariés du commerce de gros BtoB. En revanche, pour le négoce bois et matériaux, la situation est différente « Les délégations régionales de l’OPCO de la construction prendront contact avec les entreprises ou se tiendront à leur disposition pour accompagner la transition avec Intergros, qui ne dispose plus d’agrément en tant qu’OPCO à compter du 31 mars », précise la FNBM à ses adhérents. Une période de transition pour les fédérations et les OPCO avant un autre profond changement programmé : celui de la collecte des contributions employeurs. En effet, précise le ministère du Travail, « Jusqu’à la date d’entrée en vigueur des dispositions relatives à la collecte par l’Urssaf ou la MSA, et au plus tard jusqu’au 31 décembre 2020, les OPCO sont agréés pour collecter les contributions des employeurs au titre du financement de la formation professionnelle et de l’alternance. » Les OPCO devront s’assurer « lorsqu’ils financent une action de formation professionnelle et sur la base de critères définis par décret en Conseil d’État, de la capacité du prestataire de formation à dispenser une formation de qualité », ajoute le ministère. La réforme n'est pas achevé …
Marie Laure Barriera
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