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Face au Covid-19 et pour préparer la reprise, Keim a choisi d’investir

Jérémy Becam
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Leny Soy Directeur Général Keim

Dès la mise en place du confinement le 17 mars, Keim France, à travers son directeur général Leny Soy, s’est mis en ordre de bataille. Le représentant du fabricant de peintures minérales a mis en place un plan d’action en trois étapes : protéger la santé des salariés, sécuriser la trésorerie et enfin investir pour anticiper la reprise.

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Zepros : Comment Keim France a réagi à la suite de l’instauration du confinement ?

Leny Soy : Nous avons essayé d’être le plus réactif possible à la suite de la mise en place du confinement. Dès le lendemain, nous avons placé l’ensemble de nos équipes en télétravail. Tout le monde a su répondre présent : nos salariés, nos experts comptables et nos partenaires informatiques. Le premier objectif était de protéger la santé de nos collaborateurs tout en gardant le contact avec nos clients car nous savions que cette crise sanitaire allait entraîner une crise économique et sociale sans précédent. Nous pensons que rester à l’écoute de nos clients et de nos partenaires est très important pour préparer l’après-coronavirus. Le deuxième objectif était de protéger la trésorerie afin de pouvoir payer nos salariés mais aussi nos fournisseurs. Enfin, le dernier objectif était d’investir pour anticiper la reprise.

Zepros : Comment s’est traduit cet investissement ?

L.S : Cet investissement s’est caractérisé par la création de webinars, la téléprospection de nos commerciaux et le remplissage de notre atelier. Ainsi, nous avons rempli nos stocks afin de parer un éventuel engorgement des commandes au moment de la reprise. Aujourd’hui, nous continuons de faire venir des camions dès que nous manquons d’un produit et nous nous faisons livrer des équipements de protection et du gel hydroalcoolique pour notre personnel en usine même si le télétravail restera de mise le plus longtemps possible. Nous allons continuer à investir principalement sur les habitudes de travail en interne afin d’éviter de prochaines crises sanitaires. Au niveau logistique, dès le début du confinement nous avons contacté nos prestataires transporteurs afin de savoir ce qu’ils étaient capables de faire malgré cette crise sanitaire. Sur nos quatre prestataires, deux ont répondu présent encore mieux que d’habitude. Nous avons senti une volonté de nous soutenir en cette période délicate.

Zepros : En quoi consiste ces webinars ?

L.S : Nous avons souhaité proposer une solution à destination de nos prescripteurs et notamment des architectes pendant cette période de confinement. Nous voulions mettre en place des webinars depuis plusieurs années. A l’origine, nous voulions réaliser des démonstrations techniques et des formations à distance pour nos clients qui ont souvent du mal à se déplacer. Ce confinement était l’occasion de mettre cette solution en place. Notre équipe marketing a été d’une efficacité remarquable pour mettre en place ces outils avant l’engorgement. En effet, de nombreux industriels ont également mis en place des modules de formation à distance ces dernières semaines. C’est un investissement important qui a nécessité deux semaines de développement. En moyenne, entre 70 et 100 personnes assistent à nos webinars. Ils sont présentés par nos deux directeurs régionaux. Pendant une heure, nous revenons sur les peintures minérales via plusieurs supports comme le béton, la qualité de l’air intérieur ou sur le bois. Au-delà du nombre de personnes inscrites, chaque cession génère une centaine de questions de la part des inscrits avec des prises de rendez-vous, des demandes de documentations et de tarifs. Ces webinars se poursuivront même après le confinement avec six, sept modules par an. Nous aimerons également faire des formations en ligne plus techniques avec des spécialistes métiers. Nous allons nous inspirer des propositions de nos clients.

Zepros : Réfléchissez-vous à créer des webinars à destination des applicateurs ?

L.S : Pour l’instant ils sont destinés aux architectes mais effectivement nous y réfléchissons. Ils sont plus difficiles à préparer car ils sont davantage sensibles à la technique d’application. Cela demande également de mobiliser nos techniciens, ce qui est difficile en période de confinement. Nous en prévoyons également un pour nos partenaires distributeurs mais ils sont difficiles à capter.

Zepros : Le déconfinement devrait être progressivement mis en place à partir du 11 mai, comment va reprendre l’activité du secteur selon vous ?

L.S : Au niveau de la reprise, nous étions plutôt confiants au début du confinement avec une reprise rapide. Mais finalement, les gens ont peur de la reprise du travail y compris sur les chantiers. Nous sommes en contact des artisans qui craignent pour leur santé. Le redémarrage de l’activité va être long à se mettre en place. De notre côté, nous sommes prêts à reprendre et à livrer nos clients.

Jérémy Becam
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