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Conjoncture Matériaux : croissance mais fissures à l'horizon
Publié le 09/05/2019
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La dynamique enregistrée au mois de février par le béton et les granulats s'est confirmée au mois de mars. Selon le dernier baromètre publié par l'Unicem (l'union national des industries de carrières et matériaux de construction), plusieurs facteurs ont permis de maintenir cette croissance qui se solde par un trimestre en hausse de+ 2,9 % pur les granulats et + 2,1 % pour le béton par rapport au trimestre précédent. Tous matériaux confondus, l'indicateur (encore provisoire) du syndicat fait état d'une progression de 9,8 % sur un an (données CJO) qui fait suite au +1,4 % de 2018. Si les conditions météorologiques favorables expliquent en partie cette comparaison positive par rapport à la même période 2018, ce n'est pas la seule explication. Ainsi expose l'Unicem, "l’opinion des entrepreneurs de l’industrie du bâtiment sur leur activité à venir demeure à haut niveau et le climat des affaires se situe encore largement au-dessus de sa moyenne de longue période (à + 11 %)". Avec près de 9 mois de stock d'activité, les carnets de commandes dans le gros oeuvre se situent à un point haut historique. Même "les artisans du bâtiment demeurent optimistes sur les perspectives générales d’activité de leur secteur.", précise d'ailleurs l'organisation. (voir aussi la dernière note de conjoncture de la Capeb)
Décalage entre chiffres et opinionsUne conjoncture des matériaux et des soldes d'opinions au beau fixe au 1er trimestre, cela peut surprendre puisque mois après mois, les données du ministère du logement apportent leur lot de chiffres en baisse, tant sur les mises en chantier que les autorisations. Sur douze mois, le repli des autorisations sur le segment résidentiel atteint -8,2%, et les mises en chantier, -5,2%. Ce début d'année ne reflète donc pas encore ces orientations négatives du fait des délais de démarrage des travaux d'environ 12 mois, parfois même rallongés par les difficultés de recrutement. Si les entreprises travaillent donc actuellement grâce "à la montée en charge des permis et chantiers de 2017 et début 2018", l'avenir pourrait devenir plus compliqué, insiste l'Unicem qui à l'unisson d'autres syndicats et fédération de la filière Bâtiment appelle les pouvoirs publics à clarifier les aides fiscales et même à revenir à des dispositifs à nouveau élargis, à l'instar du PTZ neuf, dont le sort reste inconnu au-delà de 2020.
Décalage entre chiffres et opinionsUne conjoncture des matériaux et des soldes d'opinions au beau fixe au 1er trimestre, cela peut surprendre puisque mois après mois, les données du ministère du logement apportent leur lot de chiffres en baisse, tant sur les mises en chantier que les autorisations. Sur douze mois, le repli des autorisations sur le segment résidentiel atteint -8,2%, et les mises en chantier, -5,2%. Ce début d'année ne reflète donc pas encore ces orientations négatives du fait des délais de démarrage des travaux d'environ 12 mois, parfois même rallongés par les difficultés de recrutement. Si les entreprises travaillent donc actuellement grâce "à la montée en charge des permis et chantiers de 2017 et début 2018", l'avenir pourrait devenir plus compliqué, insiste l'Unicem qui à l'unisson d'autres syndicats et fédération de la filière Bâtiment appelle les pouvoirs publics à clarifier les aides fiscales et même à revenir à des dispositifs à nouveau élargis, à l'instar du PTZ neuf, dont le sort reste inconnu au-delà de 2020.
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