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[Tribune] « Lutter contre les TMS au travail : de l’importance de bien équiper ses salariés ! »

Stéphane Vigliandi
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Jean-René du Cosquer, DG de Blaklader France.

Dans une tribune libre, René-Jean du Cosquer, le directeur général France de Blåkläder Workwear, met en garde contre les troubles musculosquelettiques (TMS) dans le BTP : la maladie professionnelle la plus répandue dans cette filière. La rédaction de Zepros Négoce reproduit ici l’intégralité de sa déclaration.

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« Selon une étude de 2022 publiée par l’Institut National de Recherche et Sécurité (INRS)[1], les TMS représentent 50 000 cas/an en France, ce qui correspond à 10 millions de jours de travail. Contrairement à certaines idées reçues, les études sur les TMS démontrent que les chocs absorbés par les pieds sont très souvent à l'origine de répercussions dans le dos.

Les petits chocs transitent par les pieds et remontent toujours dans le cou : ils sont dévastateurs à long terme ! Ainsi, en Suède, près de la moitié des affections déclarées dans le BTP sont des lésions dues aux efforts répétés. Il s'agit de la maladie professionnelle la plus répandue dans ce secteur[2].

Les professionnels de terrain font au moins 10 000 pas par jour[3], portent de lourdes charges, montent sur des échelles où travaillent sur des sols instables. Sur une année, cela représente au moins 2 millions de pas, soit en 40 années de travail, 80 millions de pas ! D’où l’importance d’avoir de bonnes chaussures de travail.

De bonnes chaussures doivent supporter le rythme dans la durée tout en apportant une protection, une adaptabilité et une assistance sur-mesure par rapport aux besoins du pied qui peuvent varier en fonction de la fatigue et des tâches exécutées. Les lésions dues aux efforts répétés ne se déclarent pas du jour au lendemain, mais se manifestent dans la durée.
[1] Étude disponible sur ce lien à copier : https://www.inrs.fr/dms/inrs/GenerationPDF/accueil/risques/tms-troubles-musculosquelettiques/Troubles%20musculosquelettiques%20%28TMS%29.pdf
Le PDF est directement consultable ci-dessous.
[2] Ces chiffres sont extraits du rapport “Troubles musculosquelettiques au sein du BTP” (Source : Byggnadsarbetaren, Suède, 2019).
[3] Données Blåkläder.

« De bonnes chaussures doivent supporter le rythme dans la durée tout en apportant une protection, une adaptabilité et une assistance sur-mesure. »

Anticiper les TMS : le meilleur remède

Les pieds, les genoux, le dos et la nuque sont les zones les plus impactées par une mauvaise marche. Or, au travail, le corps est parfois très sollicité : port de charges lourdes, positions plus ou moins confortables… Dès lors, considérer qu’avoir les chaussures les plus légères possibles aurait un effet positif dans la lutte contre les TMS est un leurre.

En réalité, il n’y a aucun rapport entre le poids et le confort d’une chaussure. Alléger un modèle de chaussures de sécurité est relativement simple mais il se fait au détriment de la sécurité de l’utilisateur. En effet, les chocs répétés affectent l’appareil locomoteur et notamment les tissus mous autour des articulations. La chaussure de sécurité est là pour apporter le plus de soutien et de protection possible face à ces petits chocs.

« Une chaussure de sécurité suppose quelques basiques : la protection contre les surfaces dures, les outils pointus, les fortes pressions et la résistance à l’usure. »

Choisir des chaussures de sécurité de qualité : un choix indispensable sur le long terme

Limiter les TMS, c’est optimiser la protection des pieds car ils reçoivent une grande partie de la pression. De bonnes chaussures doivent ainsi aider à supporter l'amorti naturel, en répartissant la pression. De plus, les pieds sont aussi à la base de pressions externes, causées par la répétition des pas sur des sols durs et instables, qui se dispersent dans le corps et peuvent provoquer des douleurs à long terme. À chaque pas, au contact avec le sol, une bonne chaussure doit à la fois protéger et absorber les chocs.

Pour résumer, une chaussure de sécurité suppose quelques basiques : la protection contre les surfaces dures, les outils pointus, les fortes pressions et la résistance à l'usure. Il est recommandé de choisir des fabricants qui collaborent avec des ingénieurs orthopédiques.

En Scandinavie, les fabricants d’équipements de protection individuelle (EPI) ont l’habitude de travailler avec des cliniques orthopédiques telles que CAMP Pro. Ce type de collaboration facilite la bonne répartition de la pression du poids du corps dans la chaussure dès la création de cette dernière. Cela augmente le soutien et évite les douleurs dues à l’effort.

« Il est nécessaire de choisir une chaussure adaptée à l’activité envisagée […] qui limite l’usure prématurée par un usage inadapté. »

Pour être en cohérence avec la stratégie durable des entreprises, les acheteurs doivent se concentrer sur la durabilité de la chaussure et ses bienfaits sur le porteur. Il faut à tout prix éviter les chaussures souples, flexibles et légères qui s’usent vite et offrent moins de stabilité.

Il est nécessaire de choisir une chaussure adaptée à l’activité envisagée. En effet, cela augmente les bienfaits des fonctionnalités spécifiques et limite l’usure prématurée par un usage inadapté. Il faut dès maintenant encourager les artisans et les entreprises à privilégier la qualité des chaussures qu’ils fournissent à leurs salariés. Cela aura impact sans commune mesure sur leur bien-être, donc sur leur productivité ! »

[Dossier INRS] Les troubles musculosquelettiques

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Stéphane Vigliandi
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