Tarkett s’engage pour informer sur la REP

Si la REP PMCB (produits et matériaux de construction du bâtiment) ne sera véritablement opérationnelle qu’à partir du 1er mai 2023, chez Tarkett cette démarche a été anticipée avec des actions concrètes pour permettre l’utilisation plus intensive de produits recyclés et recyclables. Myriam Tryjefaczka, directrice développement durable et affaires publiques pour l’Europe s’en félicite : « Cette mise en place de la REP ne fait en réalité que confirmer que nous suivons la bonne stratégie en choisissant l’économie circulaire il y a déjà dix ans avec des initiatives concrètes comme notre programme ReStart qui permet de collecter les revêtements de sol pour les recycler. Un programme qui va continuer même si nous avons adhéré à l’éco-organisme Valobat ».

Mais pour Myriam Tryjefaczka, Tarkett se doit d’aller plus loin encore notamment dans la remontée d’informations auprès de ses partenaires : « Nous allons entrer dans une phase de démarrage de la REP et nous devons donc parler de l’application de celle-ci à nos partenaires qu’ils s’agissent d’artisans, d’architectes, de maîtres d’œuvre… Ils ont besoin d’informations car nombreux sont eux qui ne savent pas vraiment de quoi il s’agit ».

Des webinaires vont ainsi être organisés courant 2023 même si la marque mise avant tout sur l’humain et ses forces commerciales sur le terrain pour faire le lien. L’objectif étant vraiment de leur faire comprendre qu’il est essentiel de réaliser le tri le plus en amont possible afin de pouvoir valoriser les déchets.

« Avec un aspect important à prendre en compte : la qualité des matériaux qui demande une transparence et une connaissance approfondie des matériaux que l’on utilise. Aujourd’hui nous intégrons environ 15 % de matières premières recyclés dans nos produits avec un objectif de 30 % en 2030. Une augmentation qui aura lieu uniquement grâce à un bond technologique qui doit se faire maintenant, » explique Myriam Tryjefaczka. Et la REP doit vraiment servir de levier grâce à l’éco-contribution pour favoriser la recherche de nouvelles technologies de recyclage. Avec l’opportunité grâce à Valobat d’avoir un meilleur maillage du territoire.

« La REP ajoute également la notion de réemploi, ajoute Myriam Tryjefaczka. Depuis un an et demi, nous avons conclu un partenariat avec Cycle Up en ce sens. Celui-ci permettant d’avoir une partie des flux de moquettes qui peuvent partir en réemploi. »  Pour Tarkett, la REP va permettre d’accélérer sur l’économie circulaire même si Myriam Tryjefaczka aimerait voir cette expérience se faire au niveau européen : « Il faudrait que la Commission européenne normalise la REP pour faciliter sa mise en place et son respect ».