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Quelles compétences professionnelles la transition rendra-t-elle obligatoires ?

Grégoire Noble
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formation compétences atelier

La transition écologique en cours va avoir de profondes implications industrielles. L’Observatoires Compétences Industries (OPCO 2i) a réalisé une évaluation de ces évolutions et des besoins en termes de métiers et de formations pour y répondre, dès 2025. La maîtrise des ACV sera notamment cruciale à l’avenir dans le cadre d’une économie toujours plus circulaire.

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D'après l’OPCO 2i, la transition écologique aura de nombreux effets sur les métiers et compétences, avec des besoins renforcés dans de nombreux domaines. Mais finalement, peu de nouveaux métiers en tant que tels. Les entreprises industrielles interrogées tablent en effet sur « une hausse nette des effectifs à l’horizon de 2025 du fait de la transition, en particulier pour les profils d’ingénieurs, techniciens et agents de maîtrise ».

Selon les spécialistes, les postes les plus affectés seront ceux des achats et de l’ingénierie. Ces derniers, en particulier, devront apprendre à gérer tous les aspects du cycle de vie et de l’éco-conception en R&D et en ingénierie d’affaires et technico-commercial. D’autres familles de métiers seront impactées, dont celles de la logistique, des déchets et de la qualité. « Tout ce qui touche l’impact, les risques et la capacité à faciliter le changement », note l’OPCO 2i. Du côté de la production, les postes qui touchent aux méthodes et à l’industrialisation, devront également savoir adapter les procédés afin de les rendre plus économes en énergie et en matières premières, telle la fabrication additive. À l’autre extrémité de la chaîne de valeur, en installation-maintenance, les professionnels devront être capables de « gérer de nouveaux équipements » et « optimiser la consommation en énergie », avec des compétences nouvelles en termes de réglages.

Des formations adaptées ?

L’Observatoire estime qu’une vingtaine de compétences transverses seront à acquérir ou à renforcer pour la plupart des postes. « En premier lieu, les savoirs en Qualité, Hygiène, Sécurité et Environnement, incluant la connaissance des nouveaux risques liés en particulier à l’utilisation d’hydrogène ou à l’électrification des équipements », souligne-t-il. En conception, il faudra pouvoir définir « la faisabilité et la rentabilité d’un projet en incluant la dimension environnementale ». La réalisation d’une veille, à la fois technologique et réglementaire, sera également à maîtriser, tout comme la connaissance des caractéristiques nouvelles des matériaux type biosourcés ou recyclés. D’où l’intérêt de savoir réaliser et valoriser des ACV, aussi bien pour les métiers de la R&D que pour les technico-commerciaux. La connaissance de l’organisation de la chaîne logistique et/ou du marché des énergies sera un autre atout à posséder. Certains postes pourront nécessiter d’améliorer le suivi de procédures des achats, tandis que d’autres envisageront le développement de partenariats pour élaborer de nouvelles solutions en collaboration avec d’autres entités.

Une recherche par mots clés dans le Répertoire National des Certifications Professionnelles révèle que 3 % seulement des formations peuvent être considérées comme réellement « vertes » et 25 % comme « verdies ». Elles concernent principalement les niveaux Bac, Bac+3 et +5 et sont concentrées dans les départements les plus industriels. Mais les entreprises, pour leur part, sont 7 sur 10 à n’avoir pas bien identifié leurs propres besoins… Elles souhaiteraient être mieux informées sur les possibilités de formation en lien avec la transition et pouvoir identifier les compétences pertinentes pour elles. La mise en place d’actions de formation en entreprise semble être l’idée qui les intéresse le plus.

Les trois principaux enjeux de la transition selon les entreprises

•  Gestion des déchets
•  Approvisionnement en matières premières
•  Consommation énergétique

Grégoire Noble
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