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[Économie circulaire] Hydro met du “vert” dans ses profilés

Stéphane Vigliandi
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Avec l’ambition de devenir « “la” référence » en matière de menuiseries éco-responsables, l’industriel norvégien capitalise désormais sur son aluminium bas carbone.

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EN PHOTO • Pour optimiser les recyclages ultérieurs de son aluminium bas carbone, Hydro s’est rapproché notamment de ses fournisseurs de poudres pour qu’elles ne soient plus nocives. Ici, des billettes conçues en Hydro Circal 75R.

Adoptée en janvier dernier, la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire a créé une filière à responsabilité élargie du producteur (REP) pour les matériaux du Bâtiment. Elle entrera en vigueur début 2022. Fournisseur de produits en aluminium – un métal dont la production est énergivore – pour les bâtiments, Hydro a fait du recyclage sa priorité.

En 2019, le groupe norvégien lançait Hydro Circal 75R : son nouvel aluminium bas carbone issu essentiellement de chantiers de déconstruction, mais aussi d’emballages et de véhicules hors d’usage. Certifiée ISO 14064 par l’organisme indépendant DNV GL1, la fabrication s’inscrit dans l’initiative pour le recyclage de l’aluminium en circuit fermé préconisé par l'A-U-F. Composé à 75 % de matières recyclées, Hydro Circal 75R est désormais intégré dans la production de ses trois marques. Depuis cet automne, Sapa commercialise ses premiers produits conçus avec cet alliage sur deux gammes : un coulissant à levage et des façades.

Près de 45 000 t en 2021

De leurs côtés, Wicona et Technal ont accéléré le déploiement de ces solutions bas carbone au fur et à mesure de l’année, et l’intègrent dorénavant sur la majorité de leurs gammes de menuiseries et façades. Souhaitant faire de Hydro Circal 75R « le prochain standard du marché », le fabricant rappelle que ce matériau affiche « des émissions maximales de 2,3 kg de carbone par kilogramme d’aluminium produit : une valeur 6 fois inférieure à la moyenne mondiale ».

En fait, « poussée par les réglementations thermiques, l’évolution des mentalités, les constructions écoresponsables, la demande mondiale d’aluminium de seconde fusion est vouée à augmenter rapidement », argumente l’industriel. Selon ses estimations, pas moins de « 200 000 millions de tonnes d’aluminium se cacheraient dans les ouvrages du monde entier »… prêtes à être réutilisées.

En moins d’un an, le groupe revendique déjà une centaine de projets en cours de réalisation dans une dizaine de pays, en Europe et en Asie. Actuellement, il investit pour accroître entre autres les capacités de production de son site de Clervaux.

La fonderie luxembourgeoise qui a recyclé ses premières billettes en 2017, est passée de 500 tonnes à 15 000 tonnes prévues cette année. D’ici à 2022, la production de l'Hydro Circal 75R devrait s’élever à 27 500 tonnes. En la cumulant à celle de ses fonderies de Deeside (Angleterre) et d’Azuqueca (Espagne), Hydro estime atteindre les 44 500 tonnes dès l’an prochain.

Stéphane Vigliandi
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