[Achats responsables] Hérige en route pour labelliser ses process

De la parole aux actes ! Dans son rapport annuel et financier 2022, Hérige – fabricant de menuiseries et produits en béton, et distributeur – annonçait la couleur en matière de trajectoire Climat et de feuille de route RSE.

Au titre de sa politique d’achats responsables ? Des déclarations d’intention et le calendrier des actions à mener dès 2023, mais aucune donnée relative à ses fournisseurs engagés dans l’initiative Science Based Targets (SBTi). Et pour cause…

Ce n’est qu’en septembre dernier que le SBTi a définitivement validé les objectifs climatiques du groupe dont les achats représentent le poste le plus important en matière d’impact carbone. Étape supplémentaire le 7 décembre : l’entreprise a paraphé la charte “Relations fournisseurs et achats responsables” (RFAR).

Rédigé en 2009 et porté depuis 2010 par la Médiation des entreprises et le Conseil national des achats, ce texte – réactualisé il y a trois ans − regroupe dix engagements fondés sur le référentiel ISO 20400 qui fixe les grandes lignes pour intégrer la RSE dans les processus d'achat. La charte RFAR appelle notamment à identifier et gérer les situations de dépendances réciproques (financière, économique…) entre acheteurs et fournisseurs.

Il y est aussi question d’éthique des achats, d’évaluation des coûts et des impacts du cycle de vie des produits et services ou encore d’intégration des problématiques de responsabilité environnementale et sociétale.

Pour Hérige, tout devra être mis en œuvre pour bâtir et promouvoir une relation équilibrée, loyale et durable avec ses fournisseurs. Cet engagement porte sur l’ensemble des activités de ses trois filiales (Atlantem Menuiseries, Edycem et, jusqu’à présent, la branche Négoce) qui, chacune, dispose de leur propre feuille de route structurée autour des quatre dimensions de la RSE : économique, sociale, sociétale et environnementale.

D’ici à 2030, l’entreprise vendéenne s’est ainsi engagée à « réduire de 42 % par rapport à 2020 ses émissions absolues de GES [gaz à effet de serre] directement liées à sa consommation d’énergie (scopes 1 et 2) ».

Elle prévoit par ailleurs de déployer « des mesures permettant de couvrir 67 % des émissions indirectes provenant de sa chaîne de valeur (scope 3) en incitant ses fournisseurs de biens et de services à mesurer leurs propres émissions et à adopter des objectifs pour les réduire ».

Afin de s’engager vers ce qui s’apparente à un code de bonne conduite, Hérige devra également, entre autres, créer une fonction de médiateur de ses relations fournisseurs dont la mission sera de fluidifier les rapports internes et externes à l’entreprise.

Selon le Conseil national des achats, « la charte RFAR est avant tout pragmatique. Il ne s’agit pas d’engagements abstraits, mais d’objectifs réalisables. En respectant et en mettant en œuvre ces engagements, le signataire est en mesure de structurer une politique d’achats responsables le conduisant à mettre progressivement son organisation dans les conditions d’obtention du label “Relations fournisseurs et achats responsables” ».

À l’aune de cette labellisation attribuée pour trois ans, l’acheteur privé ou public doit s’attacher à promouvoir les achats responsables et la qualité des relations avec ses fournisseurs. L’ensemble de ses processus d’achat est passé au tamis par un cabinet mandaté par le Médiateur des entreprises.