Produits de construction : le pessimisme gagne les industriels

Baromètre de l’état de la filière construction en France, l’étude menée par l’AIMCC, auprès de ses adhérents dresse un bilan 2023 et des perspectives 2024 peu encourageants. L’Association qui rassemble les organisations professionnelles représentatives des matériaux de constructions au sens large publie ainsi des résultats qui reflètent à la fois la baisse de la construction neuve, l’extrême frilosité de la demande, et le ralentissement de la dynamique des chantiers de rénovation.

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Interrogés sur le volume d’activité en 2023 (production vendue et non chiffre d’affaires) comparé à 2022, 86 % des répondants annoncent une baisse d’activité. Parmi ceux-ci, 47 % évoque un recul supérieur à -5 %. Les 14 % restants se partagent entre progression d’activité et stagnation.
Par filière, le gros œuvre déclare toujours des résultats en baisse dans une proportion quasi identiques par rapport à 2022. En revanche, dans le second œuvre une majorité exprime une hausse, toutefois très légère. 
Invités à citer les facteurs qui ralentissent leur activité, c’est d’abord la baisse de la demande, suivie de l’augmentation des coûts. Le manque de main d’œuvre arrive quand même en 3e position avec 12% de répondants.

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Sur cette même question posée pour l’année 2024, les industriels citent massivement les contraintes financières et la baisse de la demande. Au centre de leurs préoccupations, ces deux freins orientent logiquement les réponses sur les perspectives d’activités pour l’année en cours. Pour la moitié des répondants, la baisse sera comprise entre -5 % et -10 %. « Pour 26 % des répondants, elle sera plus importante (supérieure à -10 %). Seuls 20 % des répondants attendent une activité équivalente ou en légère hausse en 2024. », précise l’étude. 

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Par secteur, là encore très logiquement, c’est le gros œuvre qui anticipe les baisses les plus importantes. Toutefois, le second œuvre prévoit également un recul « mais pas au-delà de -15 % », tout comme les industriels des équipements, deux secteurs désormais rattrapés par la crise. M.-L. Barriera

Méthodologie : Enquête menée auprès des adhérents de l’AIMCC entre décembre et janvier. 29 des 39 organisations professionnelles interrogées ont répondu, soit un taux de réponse de 74 % répartis de la manière suivante : 40 % gros œuvre, 47 % second œuvre et 13 % équipements.