Portes d’entrée : 2023 s’est ouvert sur des perspectives plus sombres

Après un cru 2021 « exceptionnel », le millésime 2022 a été tout aussi porteur... en apparence. Selon les analystes du cabinet TBC Innovations, il s’est posé à peine moins de 550 000 unités (dont 61 % avec un design contemporain) en maisons individuelles et logements collectifs en dépit d’une conjoncture tendue et du contexte inflationniste inédit sur les matériaux et l’énergie − l’étude portant sur l’activité des neuf premiers mois de l’exercice 2022.

La rénovation-réhabilitation demeure toujours le principal débouché de la filière. Si les ventes sur ce segment se sont un peu tassées, « les volumes restent sur un plateau haut ». Toutefois, cette sixième édition de l’étude pointe des inquiétudes chez les professionnels de la filière.

Parmi les 450 entreprises interrogées (artisans installateurs, distributeurs, constructeurs et promoteurs), beaucoup estiment que la croissance aura été « très limitée » l’an passé comparée à 2021.

Parmi les explications avancées ? « Face à l’envolée des prix, notamment de l’énergie, les ménages mobilisent de plus en plus de ressources. Certains limitent leurs investissements en travaux de rénovation », soulignent les auteurs de l’étude. En neuf, c’est d’ores et déjà l’avis de gros temps.

En 2022, le secteur a bénéficié du maintien des mises en chantier de maisons individuelles à +0,8 % selon la base Sit@del2 du ministère de la Transition écologique. Les perspectives s’assombrissent nettement.

Autre élément qui inquiète aussi les professionnels : l’an dernier, les ventes de maisons neuves en diffus ont connu une chute historique de -31 % d’après le Pôle Habitat FFB, tandis que les autorisations de permis de construire de maisons ont connu une érosion de 14 % à fin décembre 2022. En somme, après un temps plutôt beau l’an passé, les nuages ont commencé à s’amonceler depuis l’automne dernier dans la filière des menuiseries.