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À la FDMC, “Les Foulées du Négoce” dans les starting-blocks pour… reboiser les forêts

Stéphane Vigliandi
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Trail run.

À moins d’un an des Jeux Olympiques de Paris et alors que l’État a déclaré l’activité physique Grande Cause Nationale 2024, la fédération des négoces de matériaux organise en octobre “Les Foulées du Négoce”. Cette initiative solidaire est menée en tandem avec EcoTree : une start-up bretonne qui gère un patrimoine forestier d’environ 1 200 hectares.

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Serait-ce la “magie olympique” qui opère ? Si les crédits pour le sport ont subi de sérieux coups de canif durant son premier quinquennat, Emmanuel Macron proclamait fin juillet 2022 la pratique physique et sportive comme étant « la grande cause nationale pour 2024 ».

Dans un communiqué diffusé le 27 juillet, la FDMC a indiqué « souhaiter déployer [en ce sens] des actions positives en faveur de ses adhérents et pour le développement durable ». Avec l’appui de son comité RSE, elle lance “Les Foulées du Négoce” : une première initiative qu’a validée le comité directeur de la fédération. Cette « course connectée » et qualifiée de « solidaire » se déroulera du 1er au 31 octobre prochains. L’événement se consacrera cette année à la forêt française.

Chaque tranche de 10 km parcourus par les collaborateurs des négoces financera un arbre planté par EcoTree.

« À travers la pratique du sport et sous les couleurs de leur entreprise engagée dans l’évènement, les collaborateurs sont invités à plus de mobilité et à ainsi contribuer au renouvellement de la forêt française », argumente la FDMC.

Comment ça marche ? « En fonction des kilomètres parcourus par leurs équipes, les entreprises s’engagent auprès d’EcoTree [une scale-up brestoise certifiée B.Corp - voir encadré ci-dessous] à financer la plantation d’arbres dans des domaines forestiers français. Ces arbres seront acquis en pleine propriété par les entreprises participantes à l’opération “La forêt grandit avec ses collaborateurs” », détaille la fédération.

Au-delà des bénéfices environnementaux (préservation de la biodiversité, captation de CO2, réduction de la pollution, etc.), le reboisement présente aussi des retombées économiques : création et soutien d’emplois locaux dans la filière bois-forêt, financement d’une gestion forestière durable, etc.

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Carte de France des projets forestiers d'Ecotree.

8 à 10 Md€ pour reboiser la France

Autre argument avancé par la FDMC auprès de ses adhérents : « Donner de la visibilité à la profession au service du développement durable »… à l’heure où la RE 2020 a ouvert un “boulevard” au bois matériau !

Hasard du calendrier ? Le 26 juillet, la veille de la publication du communiqué de la fédération, le rapport “Objectif Forêt” (voir ci-dessous) a été remis au gouvernement : un document de vingt-huit pages issu d’un processus collaboratif entre les membres du Conseil spécialisé “Gestion durable des forêts” du Conseil supérieur de la forêt et du bois.

Le document − contesté par certains ingénieurs forestiers − préconise un budget de l’ordre de 8 à 10 Md€ sur dix ans pour renouveler une forêt française désormais vulnérable face au réchauffement climatique. En visite le 27 juillet dans la commune forestière de Tigy (Loiret), le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau a évoqué « un vaste programme d’intervention sur plus d’un million d'hectares ».

Selon le rapport “Objectif Forêt”, ce plan d’intervention se partagera entre les propriétaires privés qui détiennent 75 % de la forêt, et l’État. En 2020, la forêt représentait 17 millions d’hectares − soit une couverture de 31 % du territoire métropolitain.

Document

À propos d’EcoTree

Au cours des vingt dernières années, la forêt a perdu presque 100 millions d’hectares à l’échelle de la planète, selon un récent rapport de la FAO (Food and Agriculture Organisation). C’est pour « lutter contre le déclin de la biodiversité » qu’Erwan Le Méné, PDG d’EcoTree, cofonde avec quatre amis cette start-up en 2016 basée à Brest (Finistère).

« Il faut assumer que la nature a une valeur écologique, mais aussi économique », a pour habitude de dire Erwan Le Mené.

En moyenne, un particulier ou une entreprise qui achète un arbre en récoltera les bénéfices liés à la vente au bout de 25 à 40 ans selon les essences. Taux de rentabilité interne de l’ordre de 2 % à 3 %, mais un impact positif en termes de marque employeur.

Environ 1 200 hectares de patrimoine forestier gérés dont une partie déjà certifiée PEFC. D’autres certifications PEFC sont en cours.

• ± 10 M€ de chiffre d’affaires en 2022 vs 6,5 M€ en 2021 et 3,5 M€ en 2020.

Plus de 1 700 000 arbres plantés ou gérés durablement depuis 2016.

Environ 76 000 particuliers et plus de 1 500 entreprises ont investi pour le reboisement. 80 % des projets issus des entreprises.

• Plus de 500 projets de biodiversité : installation de ruches, préservation de zones humides, etc.

• Intervention dans 5 pays.
 

Stéphane Vigliandi
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