Bilan et prévisions : la Capeb appelle à agir rapidement pour sauver 2023

Des retards sur la mise en place de l’Observatoire des prix, ou sur celle des Assises du Bâtiment, à la simplification de Ma PrimeRenov’ et de la certification RGE, en passant par le déploiement du programme Oscar, entre autres, après les grandes annonces, le mode pause ou au ralenti semblent la règle. Dans ce contexte, la Capeb appelle à un véritable passage à l’action des pouvoirs publics, sous peine de voir l’activité du Bâtiment subir un sérieux coup de frein. Il est vrai que si le bilan 2022 restera parmi les bons crus pour la filière, le constat d’un ralentissement sur les derniers mois n’est pas de bon augure pour 2023 (voir Chiffres Conjoncture ci-dessous). Soutenir l’activité, avant qu’elle ne s’arrête : c’est le mot d’ordre de Jean-Christophe Repon auprès des Pouvoirs Publics. 

Simplification : des promesses non tenues

Le dossier RGE est un bon exemple de la situation. Alors que le nombre d’entreprises a encore diminué en 2022, à 63000 qualifications, et qu’à l’inverse, le nombre d’éco-délinquants ne recule pas, la Capeb défend toujours son modèle d’audit par chantier dont l’expérimentation a, dit-elle,  fait ses preuve. « C’est la seule solution pour faire revenir nos entreprises sur cette qualification », plaide le président. Autre exemple symptomatique, Ma PrimeRenov’ qui, entre complexité persistantes des dossiers et retard de paiement des primes par l’Anah, jusqu’à huit mois parfois, crée un véritable mécontentement chez les artisans. 
Plus que la simple vigilance sur l’ensemble des dossiers, la position de la Capeb et de son président reste celle d’être une force de propositions. « Nous ne voulons pas être une organisation qui défend des intérêts corporatistes. Nous représentons 61 000 entreprises et avons su démontrer que nos analyses étaient les bonnes pour avancer des propositions citoyennes », précise le responsable syndical qui rappelle que certaines d’entre elles « ont été entendues par les pouvoirs publics, même si sur le terrain, les effets ne sont pas encore visibles ». 

« On est arrivés au bout d’un cycle », estime Jean-Christophe Repon, « Les artisans ont su résister aux différentes crises et démontrer leur agilité, mais leur capacité d’adaptation ne suffira plus à absorber les chocs si dans les ministères on ne se pose pas les bonnes questions pour réagir rapidement. » 

Après une année 2022 qui a enregistré une croissance en volume de +2,4% pour l’artisanat du Bâtiment, la Capeb mise avec prudence sur une activité 2023 comprise entre -0,5 et +0,5%.

La rénovation devant le neuf

A +1%, la croissance du 4ème trimestre est en-deçà de la tendance annuelle, qui s’établit à 2,4 %, sur les
quatre derniers trimestres. Des résultats qui traduisent un ralentissement progressif de la croissance sur l’année 2022. POint notable également, sur l'ensemble des trimestres, les résultats de la rénovation ont été supérieurs à ceux de la construction neuve. Une dynamique portée par les travaux de performance énergétique, mais sur ce segment également, on assiste à un ralentissement au 4ème trimestre. 

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Activité par corps d'état 

A l’exception de l’activité en aménagement-décoration-plâtrerie, en stagnation, tous les corps de métiers sont en progression, entre 1 et 1,5 %. L’activité des entreprises de couverture-plomberie-chauffage, qui enregistrait la meilleure progression en volume au troisième trimestre, reste en tête malgré un ralentissement d’un point (+ 1,5 %). Le ralentissement le plus marqué concerne les entreprises de maçonnerie, qui voient leur croissance ralentir de 1,5 point par rapport au troisième trimestre 2022 pour s’établir à 1 %. Seules les entreprises de menuiserie-serrurerie conservent au quatrième trimestre 2022 le même rythme de croissance de leur activité en volume qu’au troisième trimestre 2022 (+ 1 % par rapport aux mêmes trimestres en 2021).

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Les carnets de commandes à 96 jours

Le niveau reste bon mais depuis avril, les carnets de commandes suivent une pente descendante. « En entretien-amélioration comme en neuf, les soldes d’opinion sont négatifs concernant l’évolution des carnets de commande (à - 8 et - 7 points respectivement) alors qu’ils étaient encore positifs au trimestre précédent. Enfin, pour les entreprises de moins de 10 salariés, le solde d’opinion devient défavorable alors qu’il demeure légèrement positif pour les entreprises de 10 à 20 salariés.», note la Capeb. 

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