Socoda Électricité crée sa version du stock central

À Bezons, dans le Val-d’Oise, David Gernez a fini par trouver “la” solution. Depuis le printemps, le PDG de Magélec s’appuie sur un intranet logistique. Nom de code : MSA (pour Mutualisation des Stocks Adhérents). Membre depuis une dizaine d’années à Socoda Électricité, il a lancé depuis huit mois un pilote avec certains de ses confrères à l’échelon national

« Notre groupement ne s’appuie pas sur un stock national qui lui est propre. Je me heurtais parfois à des problèmes de disponibilité produits pour livrer mes clients dans des délais très courts », rappelle-t-il. Un “hic” en quelque sorte à l’heure où certains acteurs du négoce Bâtiment commence à sérieusement plancher sur un écosystème permettant de proposer, à terme, des livraisons à J+2, voire à J+1.

Quand Rexel, le leader français du secteur, bénéficie, lui, de jusqu’à 50 000 références entreposées dans ses neuf bases logistiques régionales – contre bientôt cinq plateformes chez Sonepar –, ce grossiste de la région parisienne ne stocke que de 6 000 articles dans son unique entrepôt (3 500 m² couverts).

Néanmoins, la base de données du groupement aujourd‘hui lui donne accès à l’état des stocks de dix-huit des quarante-et-un adhérents de la branche Électricité qui sont déjà entrés dans la boucle MSA.

Chaque jour, cette solution mutualisée passe en revue l’ensemble de leurs niveaux de stocks respectifs. « En cas de ruptures dans le libre-service ou dans l’entrepôt, MSA permet de me dépanner en m’approvisionnant auprès de mes confrères Socoda de la France entière. Cet outil accroît ma productivité, tout en gérant au mieux mes éventuels reliquats de commandes », assure David Gernez.

Autre avantage avancé par le dirigeant ? Une plus grande disponibilité de l’offre auprès des grands comptes du BTP et de l’industrie, d’autant que depuis plusieurs mois, Socoda expérimente la distribution automatique en ateliers auprès de cette cible très demandeuse de ce type de services pour maîtriser l’utilisation de consommables.

Via MSA, le groupement d’indépendants propose aussi des actions conjointes ; notamment en termes d’achats et d’opérations promotionnelles à l’image des Quin’Zen lancées en 2015.

Là où auparavant, Magélec passait « jusqu’à trois heures trente au téléphone » pour être “secouru” par un ou plusieurs adhérents, « dorénavant, trente minutes environ suffisent amplement », confie avec satisfaction le patron de Magélec qui dispose, par ailleurs, d’un site marchand. Un avantage, a priori, non négligeable pour assurer la continuité de service de son E-shop.