Rexel continue d’être porté par le photovoltaïque

Jusqu’ici, tout va plutôt bien ! En dépit d’un climat d’affaires « plus contrasté », le leader mondial de la distribution de matériel électrique réussit à tirer son épingle du jeu. « Trimestre après trimestre, les équipes de Rexel démontrent leur capacité à délivrer une croissance rentable soutenue », se félicite le directeur général du groupe, Guillaume Texier cité dans un communiqué financier publié ce 20 octobre.

Et de souligner qu’« il est particulièrement satisfaisant que cette croissance ait été délivrée au cours du dernier trimestre dans un environnement moins favorable et avec un effet de base 2022 particulièrement élevé ».

À près de 14,43 Md€, les ventes ont encore grimpé de +3,8 % au cours des neuf premiers mois de 2023 (en données publiées) et +6,3 % à nombre de jours constant. Pourtant l’activité a commencé à marquer le pas au troisième trimestre. Le chiffre d’affaires total (4,66 Md€) s’est érodé de -3,1 % en données publiées tout en restant dans le vert à nombre de jours constant (à +2,6 %).

De juillet à fin septembre, l’Europe (48 % des ventes totales du groupe) est restée la zone géographique où l’évolution de l’activité a été la plus franche : +3,4 % en données comparables et à nombre de jours constant (à 2,25 Md€) vs +2,7 % en Amérique du Nord. Ces deux zones viennent compenser une baisse en Asie-Pacifique (-2,7 %).

Parmi les principales explications avancées par le distributeur ? « Un environnement de prix favorable sur les produits hors-câbles (contribution de 1,3% sur le trimestre) malgré un effet de report plus faible. Les tendances ont été favorables pour la majorité des produits ».

Cet effet prix a « plus que compensé la déflation sur des catégories de produits hors-câbles (notamment les conduits et chemins de câbles en Amérique du Nord, quelques produits d'automatismes industriels en Chine et les panneaux photovoltaïques) », précise-t-il.

À l’inverse, l’érosion tarifaire sur les câbles a eu un impact négatif sur l’activité à hauteur de -1 % sur le T3 2023. Reste qu’en données publiées, le chiffre d’affaires a reflué de -1,9 % dans la zone Europe. En cause notamment : « un effet de périmètre négatif de -3,1 % résultant de l’effet net entre les cessions de Rexel Espagne, Portugal et Norvège, et l’acquisition de Wasco aux Pays-Bas », ainsi qu’« un calendaire négatif de -1,5 % ». À noter que le digital draine maintenant 38,1 % des ventes (valeur) en Europe contre 37,2 % au deuxième trimestre 2023 vs le T2 2022.

Représentant 37 % des ventes du distributeur en Europe, la France affiche un gain de +3,5 % au T3 2023 (valeur) en données comparables et à nombre de jours constant ; soit 823,1 M€. Rexel explique cette performance « par la forte progression des marchés industriel et commercial qui a compensé la baisse de la demande sur le marché résidentiel dans un contexte de hausse des taux d’intérêt ».

Avec, en parallèle, les bénéfices liés à « une nouvelle accélération de la croissance du photovoltaïque, la France ayant adopté cette énergie alternative plus tardivement que les autres pays européens ».

Désormais, sur l’ensemble de son exercice 2023, le groupe vise « une croissance [totale] des ventes à jours constants dans la fourchette haute de [son] objectif initial de 2 % à 6 % ». Réponse le 15 février prochain lors de la publication de ses résultats 2023.