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Le groupe Samse fait évoluer sa gouvernance

Stéphane Vigliandi
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Management du Groupe Samse.

Le distributeur grenoblois vient d’officialiser la nomination de Laurent Chameroy au poste de directeur général depuis le 1er janvier 2023. Quant à Olivier Malfait, il est confirmé dans ses fonctions de président du conseil d’administration du groupe.

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Coté au Middlenext, le groupe Samse est désormais régi par une gouvernance dite “bidirectionnelle”. Ce changement dans ses organes de décision est effectif depuis début janvier. À l’issue d’une réunion du conseil d’administration qui s’est tenue le 21 décembre 2022 et « sur recommandation du comité des rémunérations et des nominations », l’ETI iséroise a souhaité « dissocier les fonctions de président du conseil d’administration et de directeur général, en conformité avec les meilleures pratiques de gouvernance », précise-t-elle dans un communiqué publié le 31 janvier – quelques jours après la tenue de sa convention annuelle.

Selon les rapports 2021 et 2022 de l’Autorité des marchés financiers (AMF), « cette dissociation s’inscrit dans un objectif permanent de gouvernance pérenne et renforcée. Elle permet à de poursuivre son développement dans les meilleures conditions, dotant ainsi l’entreprise de la gouvernance la plus efficace pour réaliser son ambition de création de valeur durable ».

Concrètement, Olivier Malfait est maintenu dans sa fonction de président du conseil d’administration. Depuis 2020, il officiait en tant que PDG de Samse après avoir été durant treize ans président du directoire. Pour sa part, Laurent Chameroy est promu à la direction générale de l’entreprise indépendante.

Entré dans le groupe en 2009 en tant que DAF, il avait été nommé directeur général délégué en 2020. Pour l’assister dans cette nouvelle fonction opérationnelle, il est maintenant entouré de trois directeurs généraux délégués : Arnaud Bériot (président La Boîte à Outils) et Yannick Lopez (directeur des achats et co-directeur de la transformation) « pour des missions d’animation et de supervision de l’ensemble des sociétés du groupe », tandis que François Bériot sera plus spécifiquement en charge de l’enseigne Samse.

Pour mémoire, le groupe isérois se référait jusqu’à la fin 2019 au Code de gouvernement d’entreprise AFEP-MEDEF. Depuis trois ans, il a opté pour le Code de gouvernement d’entreprise Middlenext jugé « mieux adapté au regard notamment de sa taille et de la structure de son capital ».

« La dissociation des fonctions est le mode de gouvernance le mieux adapté [en fonction de l’activité de l’entreprise] permettant de renforcer à la fois les fonctions stratégiques et de contrôle, et les fonctions opérationnelles. Il doit par ailleurs renforcer la gouvernance et permettre un meilleur équilibre des pouvoirs entre, d’une part, le conseil d’administration et, d’autre part, la direction générale. »
AMF, “Rapport sur le gouvernement d’entreprise et la rémunération des dirigeants des sociétés cotées” (01/12/2022)

Les projets 2023 du groupe

• LOGIQUE DE SPÉCIALITÉS. Bois et dérivés, carrelage, TP, voirie et gestion de l’eau… : le distributeur devrai continuer à renforcer les activités de spécialité au sein de son pôle Négoce qui pèse deux-tiers du chiffre d’affaires consolidé. Via sa structure Fibopan officiellement lancée en juin 2022, le groupe souhaite fédérer d’autres acteurs de la filière.

• SUPPLY CHAIN. C’est un chantier collaboratif. Plus de 260 cadres du groupe ont participé au projet en vue de réorganiser toute la chaîne logistique au cours des cinq prochaines années et accompagner le déploiement progressif des sites E-commerce des différentes filiales. Courant 2023, ce dossier stratégique devrait intégrer l’ensemble des quelque 6 250 salarié.e.s.

• ACQUISITIONS. Après trois ans sans rachats, le groupe entend relancer sa stratégie de croissance externe. Si un nombre plutôt restreint d’acquisitions ont été menées l’an passé par certains acteurs du négoce Bâtiment, ces rachats se sont faits en général au prix fort sur la base de résultats 2021 plutôt exceptionnels. Plusieurs cabinets conseils en fusions-acquisitions estiment que les prix de cession devaient décélérer en 2023.

Stéphane Vigliandi
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