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De futurs installateurs électriciens sur les bancs de l’École Gustave aux côtés de Sonepar

Stéphane Vigliandi
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Apprenti.e.s de l'Ecole Gustave.

Tandis que la pénurie de main d’œuvre qualifiée s’intensifie depuis la crise sanitaire, le coleader de la distribution de matériel électrique vient de nouer un partenariat avec l’École Gustave. Son but ? Aider des apprentis à effectuer leur alternance chez des entreprises clientes de Sonepar.

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Être un accélérateur de carrière et permettre aux personnes en reconversion de « trouver le job de leurs rêves ! »... Sur son portail web, c’est la promesse faite par l’École Gustave à ses élèves qui peuvent suivre trois types de formation en vue de décrocher un titre professionnel d’électricien, de plombier-chauffagiste ou encore d’étancheur. Entreprise de l’économie sociale et solidaire qui fait partie du groupe Rocket School*, l’établissement basé à Marcq-en-Barœul (59) et Saint-Denis (93) explique que « le recrutement se fait sur la personnalité, pas sur les diplômes » et se présente comme un accélérateur de carrières.

Alors que le métier d’électricien peine à recruter (voir encadré ci-dessous), Sonepar indique s’associer à l’Ecole Gustave pour « créer du lien entre ses clients installateurs et les futurs apprentis de l’école ». Dans un communiqué commun, le distributeur s’assure de la sorte « le recrutement de personnes réellement motivées par l’installation électrique ».
* La Rocket School s’appuie sur sept campus à Paris et en région à Bordeaux, Le Havre, Lille, Lyon, Nantes et Marseille.

L’École Gustave forme des apprenants entre 20 et 50 ans et affiche un taux d’embauches post-formation de l’ordre de 94 % et 96 %.

L’établissement scolaire dispense un enseignement gratuit et rémunéré pour préparer à un titre professionnel de niveau 3 (CAP, BEP) enregistré au Registre national des certifications professionnelles (RNCP). Cible visée : des personnes en reconversion.

Les élèves suivent durant trois mois une formation théorique validée à l’issue d’une année d’alternance en entreprise. « Grâce à ce partenariat, les élèves participant aux sessions de recrutement sont désormais presque assurés d’obtenir une alternance avec l’un des clients de Sonepar », indique le distributeur.

En avril 2022 et octobre, deux sessions de job-dating ont déjà été organisés par Sonepar Connect. Ces ateliers mettent en relation les apprentis avec divers clients pros du distributeur. En avril, une vingtaine de recrutements a ainsi été finalisée avec des entreprises d’électricité, mais aussi des plombiers-chauffagistes. Même scénario en octobre afin d’assurer aux élèves une alternance dès la rentrée du mois de novembre – l’École Gustave effectuant une rentrée par trimestre.

Selon Marie Blaise, directrice de l’école créée en juillet 2021, « cette association avec Sonepar vient légitimer notre raison d’être : former et accompagner nos étudiants qui ont un véritable attrait pour le BTP et qui s’épanouiront dans le monde professionnel, mais seront plus efficaces ». Prochaine rentrée en février 2023.

Sur les 847 000 salarié.e.s du BTP, les effectifs du second œuvre technique se répartissent à…
• 26 %
des effectifs pour les travaux d’installation électrique (tous types de bâtiment)
• 9 % pour les travaux d’installation en génie climatique (tous types de bâtiment)
• 6 % pour les travaux d’installation d’eau et de gaz (tous types de bâtiment)
(Source : Dares, 2021)

Second œuvre technique • Chiffres-clés

En France, le secteur du BTP embauche en 2022 près de 847 000 compagnons travaillant dans 729 000 entreprises. La filière représente à peu près 5 % du PIB et des salariés du pays.

Selon le 5e baromètre Komète présenté le 30 novembre par le cabinet conseils Kyu Associés, les tensions restent toujours fortes sur le front des recrutements depuis le début de la crise sanitaire.

Concernant les lots du second œuvre, les annonces d’emploi ont explosé : à +54 % entre le premier trimestre 2022 et le troisième trimestre 2022. C’est un peu au-dessus des offres des entreprises de gros œuvre.

D’après les données de la Dares (2021), dans le Top 10 des métiers les plus en tension, la filière électrique et électronique se situe toutefois à la sixième place ; loin devant le lot maçonnerie (n°1 du classement), mais au coude à coude avec les menuisiers, agenceurs et isolateurs (n°5).
(Source : 5e baromètre Komète des tensions de recrutement dans le BTP, novembre 2022 – Cabinet conseils Kyu Associés - Données Dares, Pôle Emploi et Textkernel)

Stéphane Vigliandi
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