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La coopérative vendéenne VST prépare son futur arsenal logistique

Thierry Goussin
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 Showroom VST Artipôle à La Ferrière (85).

À La Ferrière, au nord-est de La Roche-sur-Yon, la coopérative VST (ex-Vendée Sanitherm) multiplie les investissements. Après s’être dotée d’un nouveau siège social, elle disposera en 2025 d’une troisième plateforme logistique, implantée à Chavagnes-en-Paillers, au nord de la Vendée.

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Fondée en 1976, la plus ancienne coopérative d’artisans du bâtiment de France était restée plutôt discrète ces dernières années. Se présentant comme le leader national en taille avec 800 adhérents et en taux de fidélité (à hauteur de 85 %), elle vient de reprendre la parole pour dévoiler sa politique d’investissements soutenus au service de ses adhérents et de leur développement tant en activité et qu’en nombre.

En deux ans et demi, ce sont 23 M€ que VST aura injecté dans ses différents outils et structures pour accompagner ses membres plombiers, chauffagistes, électriciens, carreleurs, plaquistes ou encore couvreurs qui sont présents sur cinq départements de l’Ouest : la Vendée, la Loire-Atlantique, le Maine-et-Loire, les Deux-Sèvres et la Vienne.

Déjà 7 M€ investis au siège

En parallèle de son déploiement en nombre d’adhérents, la coopérative, membre de l’Orcab, a vu ses effectifs internes croître fortement. « Nous sommes passés de 180 salariés en 2007 à 410 en 2023. Nous avons créé 130 emplois en cinq ans », se félicité Thierry Orieux, le directeur général de VST.

Pour mieux accueillir ses salariés à La Ferrière, la coopérative dispose dorénavant d’un siège social flambant neuf de 3 000 m², mais a également rénové 1 800 m² de bureaux existants ; le tout pour une enveloppe de 7 M€. Ces nouveaux locaux qui intègrent une salle de sport pour les aspects bien-être et santé au travail, seront inaugurés le 6 avril prochain.

Jugé « important », l’investissement a reçu le feu vert des coopérateurs artisans siégeant au conseil d’administration, conscients de la difficulté d’attirer et fidéliser des salariés dans le contexte actuel de métiers fortement en tension; notamment dans les filières du BTP. « Nous tenons à ce que les salariés de notre coopérative bénéficient des meilleures conditions. C’est une volonté forte de notre conseil d’administration », souligne Christian Fauchet, le président de VST.

Aujourd’hui, VST revendique une puissance et une valeur de stock de 35 M€ répartis sur 50 000 m² d’entrepôts. Elle s’appuie sur une flotte de 67 camions pour livrer les adhérents.

Nouvel entrepôt de 18 000 m²

Pour mieux servir ses membres, VST investit régulièrement dans son dispositif logistique. S’estimant à l’étroit sur le site historique de La Ferrière, la coopérative développe de nouveaux sites en proximité. Elle avait déjà mis en service en 2020 un entrepôt de 17 500 m² aux Essarts, distant d’une dizaine de kilomètres. Ce site se consacrera entre autres aux activités dédiées au carrelage et à la couverture.

Une troisième plateforme va venir renforcer cet arsenal à l’horizon 2025. Situé à Chavagnes-en-Paillers, dans le nord du département, le futur bâtiment de 18 000 m² couverts accueillera entre autres l’activité carrelage, ainsi que les 12 000 références en plomberie et en électricité qui nécessitent beaucoup de manutention.

L’enveloppe budgétaire est actuellement évaluée aux autours des 20 M€. Cette plateforme doit permettre à VST d’accentuer encore sa politique de surstock appréciée des artisans en cette période de forte inflation. « La coopérative a été très agile durant la crise Covid et a mis des dispositifs en place face à l’inflation. Nous surstockons beaucoup pour atténuer les impacts liés aux hausses tarifaires et nous gérons pour nos adhérents des milliers de palettes achetées avant l’inflation », argumente Thierry Orieux.

Ces investissements ne visent pas à livrer plus souvent les adhérents, mais à mieux les servir. En conséquence, pas question de modifier les rythmes de livraisons deux fois par semaine ! « Nous allons à l’opposé de ce que les négoces vont faire. Nous considérons que beaucoup de livraisons complexifient le quotidien, génèrent de la facturation, du désordre et peu de rentabilité. Moins on livre les artisans, plus on les aide à anticiper et à s’organiser », confie encore Thierry Orieux.

Une cinquième salle d’exposition à l’été 2023

Le développement de VST est également géographique. Suite à la fusion en 2017 avec sa consœur Cosesac, la coopérative vendéenne s’est implantée dans les Deux-Sèvres et dans la Vienne. Autour de Niort, le chiffre d’affaires a progressé de 10 M€ à 35 M€ en cinq ans. À Poitiers, il est passé de 1 M€ à 11 M€. Dans la Vienne, VST compte quatre-vingts adhérents (vs trente en 2017) et a injecté 6 M€ dans ses structures pour séduire de nouveaux membres.

Un dépôt de 2 000 m² a été créé et une salle d’exposition de 850 m² suivra cet été. Il s’agira du cinquième showroom VST que la coopérative conçoit comme un véritable outil à disposition des artisans et de leurs clients. Près de Nantes, la salle d’exposition de Vertou, elle, sera bientôt rénovée. Et toutes seront prochainement rebaptisées VST Artipôle.

Côté conjoncture, en dépit du contexte actuel, Thierry Orieux se veut confiant. « Les carnets de commandes sont toujours soutenus chez nos artisans et la transition énergétique est au cœur de nos métiers. Nous ferons de la croissance en 2023 », assure-t-il.

Vendée Sanitherm • Chiffres-clés 2022

• 226 M€ de chiffre d’affaires, à +14 % vs 2021 (+7 % en volume et +7 % d’effet prix).

• 800 artisans adhérents vs environ 500 en 2016.

• 35 M€ de fonds propres

• 12 M€ de résultats dont 9,6 M€ restitués aux coopérateurs artisans.
(Source : VST)

Thierry Goussin
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