A la découverte d'Activ Home, préfabricant de murs en paille

« Actuellement, pour 80 % des constructions, le remplissage est manuel et pas toujours régulier surtout à la fin car on n’arrive jamais à tomber sur la dimension d’une botte de paille qu’il faut déstructurer», explique-t-il.

Lever les freins

La cible commerciale de l'entreprise est logiquement constituée « de charpentiers et constructeurs de maisons à ossature bois.»

Mais, précise le dirigeant, ces derniers « redoutent que ce soit un effet de mode alors que ces chantiers vont se multiplier. Depuis quinze ans, ils n’hésitent pas à dépenser des machines d’usinage à 500 000 €. Pour 150 000 € (amortis après 5 maisons), ils peuvent avoir un procédé industriel pour pousser la matière végétale dans les caissons en bois avec une isolation, un rendement et une tenue au feu garantis. »

Avec son associé Christophe Arnald, il relève actuellement un engouement très important des collectivités publiques pour réaliser des bâtiments (crèches, Ehpad, écoles, etc.) avec ce matériau naturel. Leur objectif est donc de répondre à cette demande en démocratisant

ce type de construction écologique et inciter les artisans à produire plus vite et moins cher. « Nous mettons cet outil à la disposition des constructeurs pour réduire la pénibilité dans une démarche d’économie circulaire. Une maison posée sur des pieux vissés au sol peut être montée en quatre jours avec un coût modéré (1 300 €/m2 le bâtiment fini). » (J-P.Raynaud)

• La paille construit sa filière