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« Veillons à ne pas déstructurer toute la chaîne de valeur », Pauline Mispoulet (Groupe Socoda)

Stéphane Vigliandi
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Dès la seconde quinzaine de mars, le groupement d'indépendants a enregistré une chute d’activité vertigineuse variant de -70 à -90 % en fonction des branches dans son département Bâtiment et des régions. Si le pôle Industrie a mieux résisté, le volume d'affaires reste toujours très dégradé dans ses métiers du Bâtiment. Mais la majorité des 200 adhérents sont dans les starting-blocks pour aborder l'après-confinement. Présidente du directoire du groupe, Pauline Mispoulet dresse un tout premier bilan pour Zepros Négoce.

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EN PHOTO • À Grande-Synthe par exemple, Looten Industries et sa filiale Métal Artois (adhérents Socoda dans le Nord) ont mis en œuvre tout l’arsenal requis pour garantir l’accueil sécurisé des clients au comptoir et dans la zone LS depuis fin avril. Ici, marquage au sol, création de zones de courtoisie et valorisation de l'offre EPI dès l’entrée de l’agence labélisée “Spécialiste EPI” et “Spécialiste Soudage”.

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ÉTAT DES LIEUX AU 30 AVRIL 2020

Pauline Mispoulet : D’un point de vue activité, c’est la branche du Bâtiment* qui a le plus “souffert” en avril avec des niveaux de 25 et 50 % en avril par rapport à la normale. Le pôle Industrie [il représente environ 43 % du chiffre d'affaires total du groupe en 2019 : Aciers 16 % ; Outils Pro 15 % ; Industrie 12 % : Ndlr] se situe entre 50 et 80 % d’activité sur le mois.

* Répartition du CA 2019 sur le Pôle Bâtiment : Électricité 19 % ; Décoration 12 % ; Sanitaire-Chauffage-Plomberie 8 % ; Matériaux 4 % ; Autres 4 %

DE LA RÉACTIVITÉ MALGRÉ TOUT

P. M. : À ce jour, 95 % des adhérents sont ouverts [au 30 avril] pour assurer les livraisons et le drive. Depuis le début du confinement, nos clients n’ont évidemment pas été du tout réceptifs aux actions commerciales quelle qu’en soit la forme. Ils ont surtout eu besoin de soutien opérationnel et d’informations que nous avons pu leur délivrer par nos canaux habituels. On peut même dire qu’avec les problématiques de transport, le stock à J-0 en drive a constitué un atout pour nos clients en leur assurant de la flexibilité et de la réactivité dans ce moment de grande désorganisation des chantiers.

DES CRAINTES SUR LES APPROVISIONNEMENTS ?

P. M. : Nous faisons le point avec tous nos fabricants pour bien coordonner la supply chain. Nous avons des trésoreries en bonne santé. Nous connaissons bien nos clients et leurs besoins. Et nous n’hésiterons pas à stocker pour leur garantir le meilleur service.

PAS (ENCORE) DE HAUSSES TARIFAIRES CONSTATÉES

P. M. : Nous n’avons pas touché à nos prix et – à ce stade – les industriels non plus. Tout le monde perd de l’argent actuellement, même si l'on peut en comprendre les raisons. Ce serait un mauvais réflexe que toute la chaîne relève ses prix de cette façon, car en aval les clients finaux souffrent aussi de cette crise. Les investissements sur le marché vont ralentir : une hausse des prix serait un facteur très aggravant. Il faudra inévitablement du temps pour absorber ce choc ! Et trouver les moyens de tenir jusqu’à un retour progressif à la normale sans déstructurer un peu plus la chaîne de valeur.

Stéphane Vigliandi
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